Comment a démarré le mouvement de revendication dans les transports publics genevois ?
Vincent Leggiero : En novembre (mois de référence pour nous) 2021, le renchérissement dans le canton de Genève s’élevait à 1,2 %. Convoqué par la direction des Transports publics genevois au mois de décembre, celle-ci a d’emblée annoncé que faute de moyens financiers alloués par l’Etat, il n’y aurait pas d’indexation des salaires en 2022. Dès lors, notre syndicat SEV avec l’autre syndicat, Transfair, avons alors consulté nos membres et avons eu la confirmation que ceux-ci voulaient obtenir la compensation complète du renchérissement.
La pandémie a retardé la mise en marche d’une mobilisation, mais nous avons rencontré, au mois de mars, à nouveau la direction, qui a fait une nouvelle proposition d’une prime unique de 500 francs (environ 500 euros) pour l’ensemble du personnel.
Après plusieurs réunions sans résultat, une nouvelle consultation des membres des deux syndicats a abouti au maintien de la revendication initiale de + 1,2 % et un dépôt d’un préavis de grève pour le mois de juin.
L’employeur s’est alors engagé dans des procédures de blocage légales pour éviter la grève pendant plus d’un mois durant la période d’été. La procédure de conciliation mise en place n’a rien donné, mais la direction a formulé une nouvelle offre : avec une augmentation des salaires de 0,6 % et le versement d’une prime de 400 francs.
Celle-ci exigeait une réponse rapide des syndicats avant le 26 août. Les membres ont refusé la proposition de la direction et décidé de déposer un préavis (…)
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