Burkina Faso : « Il y a une véritable faillite des institutions de la République »

La parole à Souleymane Badiel, secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (Synter-CGTB).

Manifestation à Ouagadougou, le 30 septembre 2022 (Photo AFP)
Par correspondant
Publié le 6 novembre 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Depuis la mise en place du protocole de 2018 après les mois de grèves, sit-in et mobilisations des enseignants, quelle est la situation actuelle dans les écoles du Burkina ?

Souleymane Badiel : La signature d’un protocole d’accord le 27 janvier 2018, et le complément qui a suivi en 2020, a élaboré un nouveau statut pour le personnel de l’éducation. Malheureusement le gouvernement n’a pas mis en œuvre ses engagements, ce qui se traduit par des retards d’avancement, de reclassement, d’intégration et la non-organisation d’examens professionnels pour les personnels. Cette situation crée un lourd climat en cette rentrée, auquel s’ajoutent deux phénomènes importants.

Tout d’abord, le développement du terrorisme, qui a évolué en une guerre civile réactionnaire, conduisant à la mort d’une douzaine de personnels de l’éducation, la fermeture de plus de 4 200 écoles, la mise hors des classes de plus de 700 000 élèves et l’impossibilité pour des milliers de personnels de travailler.

A cette situation s’ajoute un taux (…)


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