Les internes en médecine « en nouvelle manifestation d’ampleur à Paris le 17 novembre »
La parole à Raphaël Presneau, interne de médecine générale dans les Pays de la Loire et président du syndicat national des internes de médecine générale (Isnar-IMG). Propos recueillis par Hélène Macon.
- France, Santé
Peux-tu nous rappeler les raisons pour lesquelles les internes sont fermement opposés au projet de loi de financement de la Sécurité sociale ?
Raphaël Presneau : Ce PLFSS est inacceptable en l'état pour les internes de médecine générale parce qu'il leur fait porter une grande partie de la problématique d'accès aux soins dont ils ne sont pas la cause. Plusieurs articles sont en cause et notamment le 23, dont nous demandons tout simplement le retrait, car il introduit une quatrième année d'internat, soit une dixième année de cursus pour les étudiants de médecine générale alors même que nous avons trop peu d'enseignants pour nous encadrer correctement en trois ans. On nous parle même aujourd'hui d'être supervisés par un maître de stage exerçant sur le « bassin de vie » et ne connaissant même pas la patientèle qui sera face à l'interne... Personne n'imagine un service d'urgences tenu uniquement par des étudiants sans médecin senior dans les murs. Eh bien, c'est tout aussi inacceptable en médecine générale.
Au-delà même de l'internat, l'article 22 introduit la possibilité de suppri mer la liberté d'installation des médecins lors des (…)
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