Contrôleurs SNCF : « Une action historique que je n’ai jamais connue en 17 ans de carrière »

Une grève ultra massive, inédite, a éclaté chez les contrôleurs de la SNCF, entraînant l'annulation de 60 % des TGV et Intercités au plan national (jusqu'à 8 TGV sur 10 sur l'axe Atlantique). Christine Bourassin, contrôleuse (ASCT), secrétaire FO cheminots Var-Côte d'Azur, en explique les raisons pour Informations ouvrières.

Nombreuses annulations de TGV au départ de la gare de Lyon, à Paris, le 2 décembre, comme dans tout le pays (photo Quentin De Groeve / Hans Lucas via AFP)
Par correspondant
Publié le 2 décembre 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Les contrôleurs sont en grève trois jours du 2 au 5 décembre. Quelles sont les raisons du conflit ?

Christine Bourassin : Depuis plusieurs années la grogne monte quant à un manque de reconnaissance, un traitement de sédentaire des ASCT, contrairement aux conducteurs considérés réellement comme personnels roulants alors que nous effectuons les mêmes parcours, à la même cadence, avec des contraintes similaires.

Nous refusons un « statut » de sédentaire pour les contrôleurs ou chefs de bords, car il a des conséquences importantes sur le niveau de rémunération, le déroulement de carrière, le calcul de la retraite, la prise en compte des inaptitudes médicales ou lors des congés.

Les conditions particulièrement difficiles rencontrées cet été à bord des trains ont été un déclencheur du ras le bol des agents.

En effet, nous avons dû faire face à une affluence record des voyageurs dans les trains, dans des conditions d'accueil et de travail particulièrement dégradées. Que (…)


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