En Ukraine, un retour à des conditions de travail dignes du XIXe siècle
A écouter les médias, Zelensky incarnerait la liberté, la démocratie et la lutte contre l’oppresseur. Qu’en est-il réellement ?
- Guerre, International, Ukraine
Les salariés ukrainiens ne jouissent pas de conditions de travail très élevées, en matière de salaire notamment. Depuis plusieurs années, une offensive visant à abaisser le coût du travail et les droits collectifs des salariés est à l’œuvre. La Confédération syndicale internationale (CSI) a établi en 2020 un classement des pays quant au respect des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT) en matière de droit du travail et des droits syndicaux. Il y a six catégories : 1, 2, 3, 4, 5 et 5 +. L’Ukraine faisait partie, en 2020, avec l’Arabie saoudite et l’Egypte de la catégorie 5 où les droits des travailleurs ne sont pas garantis.
Arrivé au pouvoir en mai 2019, Zelensky a accentué ce processus. Une première tentative de réforme en profondeur du Code du travail a été lancée à la fin de l’année 2019. Cette réforme devait conduire l’Ukraine à dénoncer 37 conventions de l’OIT, dont six fondamentales, sur les 71 que le pays avait ratifiées. Elle a été stoppée dès l’hiver 2020 par la mobilisation des travailleuses et des travailleurs ukrainiens, de leurs syndicats, la FPU et la KVPU.
Le déclenchement de la guerre a fait sauter de nombreuses protections
Le déclenchement de la guerre, en février dernier, et l’application de la loi martiale ont permis de faire sauter de nombreuses protections : suspension des conventions collectives, interdiction des grèves, augmentation possible du temps de travail des 40 heures habituelles à 50 ou 60 heures par semaine, travail de nuit et du week-end (…)
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