Un régime hostile à la majorité des citoyens peut-il être « légitime » ?

Quand le monarque défie la majorité du peuple…

Le 31 janvier, à Paris (photo AFP).
Par Michel Sérac
Publié le 27 février 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Qui ose le contester ? La majorité des citoyens français condamne la loi Macron.

Les plus féroces exploiteurs, les médias les plus serviles, les godillots macronistes et sarkozystes : aucun des soutiens de la loi inique ne discute ce fait, corroboré par tous les instituts d’opinion. Le monarque défie la majorité du peuple.
Les aboiements enragés contre Mélenchon, Quatennens, La France insoumise veulent camoufler cet événement historique. Non moins historique que la majorité des 55 % qui rejeta en 2005 le traité européen1« Un vote insurrectionnel, une intifada démocratique », commentait Le Point, le 2 juin 2005, avec « un corps social votant à 55 % pour le non, tandis que la classe politique s’était engagée à 90 % pour le oui ». Le régime (droite et « gauche ») ignora cyniquement le résultat du référendum..

En France, depuis la Révolution, « la loi est l’expression de la volonté générale »2Article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.. Or la volonté générale crie : à bas la loi Macron ! Un porte-parole de la minorité capitaliste reconnaît que deux légitimités se font face : « C’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot (…). C’est cette légitimité qui est la clef. C’est elle qui pourra s’imposer à celle de la rue dont se réclament les manifestants, c’est elle qui sera opposable aux syndicats légitimistes. C’est donc celle que La France insoumise veut torpiller (…). Un vote, vite ! »3L’Opinion, défenseur des intérêts du capital financier, 15 février 2023.. Vite, comme des voleurs. Qu’ils sont.

Cette loi d’esclavagistes, de faussaires démasqués4Tous les mensonges macronistes – « déficit » des retraites, 1 200 euros promis à tous les retraités, etc. – ont été démontés et ridiculisés publiquement. Seule vérité : les 413 milliards affectés à la guerre., dans un parlement-croupion bâillonné par les 49.3, les 47-1, loi imposée à la majorité du peuple qui cogne à la porte, cette loi n’est pas légitime. C’est l’honneur des députés LFI de le proclamer. L’aristocratie financière méprise « la rue », la populace, la « vile multitude », disait Thiers, massacreur de la Commune.

Mais c’est comme toujours par la rue et par le peuple que la démocratie sera sauvée, et régénérée.