Droit de manifester : un revers pour le préfet Nunez et Darmanin

Le tribunal administratif de Paris a ordonné le 1er avril, la suspension d'un arrêté interdisant les manifestations non déclarées du 1er au 2 avril. L’avocat David Van der Vlist, membre du syndicat des avocat de France (SAF), nous explique le contexte de cette décision.

Le préfet de police de Paris et le ministre de l’Intérieur précisent le 27 mars les « conditions » de manifestation des 1er et 2 avril (photo AFP).
Par David Van der Vlist
Publié le 6 avril 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Note de la rédaction : Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a signé un arrêté le 27 mars qui détaillait les « mesures de police applicables à Paris à l’occasion d’appels à manifester du samedi 1er avril au dimanche 2 avril ». Deux organisations professionnelles – le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Syndicat de la magistrature – et une association, la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont saisi en urgence le tribunal administratif. Celui-ci a ordonné, samedi 1er avril, la suspension de l'arrêté qui « porte une atteinte manifestement illégale à la liberté de manifester ».

A partir du 24 mars, le préfet de police de Paris a systématiquement pris des arrêtés d’interdiction de manifester. Comment analyses-tu ces décisions ?

David Van der Vlist : Le recours au 49.3 pour imposer la réforme des retraites a ouvert une crise politique.

D’un côté, le gouvernement souhaite passer en force, contre l’opinion publique, l’ensemble des organisations (…)


Vous avez lu 20% de l'article. La suite est réservée aux abonnés. Pour accéder au contenu, vous pouvez :

Vous êtes déjà abonné ? Connectez-vous :