Chloé Saynac : « Le pouvoir assume et revendique des pratiques de maintien de l’ordre violentes »
Chloé Saynac est avocate, membre de l’Observatoire parisien des libertés publiques. Dans l'interview qu'elle a accordée à notre journal, elle dresse le constat « extrêmement préocuppant » d'une politique d'Etat délibérée qui « met à mal la liberté de manifester ».
- France
Peux-tu décrire l’origine et le travail de l’Observatoire ?
Chloé Saynac, : L’Observatoire parisien des libertés publiques est un collectif indépendant qui a été constitué, en 2019, par les sections parisiennes de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et du Syndicat des avocats de France (SAF).
Face à l’ampleur de la répression qui s’exerçait contre le mouvement des Gilets jaunes, l’Observatoire parisien s’est donné pour objectifs de documenter et d’analyser les pratiques policières et d’informer les citoyens de leurs droits face à des pratiques abusives.
A Paris, nous intervenons principalement en manifestation, par équipes de trois observat.eurs.rices. Sur la base de nos observations, nous produisons des analyses qui ont pour objet d’alimenter le débat d’intérêt général sur l’état des libertés publiques. Nous avons par exemple produit un rapport sur les pratiques de nasses et d’encerclements. Nous apportons des éléments de preuve à l’appui des recours initiés par le SAF Paris et la LDH.
Par exemple, une action est en cours devant le Conseil d’Etat sur la question de l’obligation du port d’un RIO (numéro individuel d’identification des policiers et gendarmes, Ndlr) visible par les forces de l’ordre.
Nous sommes également amené.e.s à mettre nos travaux à (…)
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