Des milliardaires menaçants
Les milliardaires font des affaires, mais aussi de la politique…
- L'humeur de la semaine

« Est-ce ainsi que les constitutions meurent ? » ; « Ce qui est légal n’est plus légitime » ; « Le système bonapartiste est cassé » ; « Ce n’est plus une crise sociale, c’est une crise de régime » ; « La démocratie refait irruption dans la rue » ; « Le régime n’est plus soutenable ».
Nous citons quelques-uns des mille jugements publiés lors des trois derniers mois par les médias. Ajoutons un dangereux révolutionnaire, Gilles Legendre, ex-président du groupe macroniste, après que Macron eut contesté la « légitimité de la foule » : « La foule doit être entendue ; les institutions ne sont plus adaptées à l’époque. »1Europe 1, le 22 mars 2023, quelques heures avant l’intervention de Macron. Nous avons cité L’Express, Ouest-France, France Culture, Radio France, S. Hayat, chercheur au Cevipof, etc.
Et voici que, début mai, un scandale est dénoncé par L’Opinion, propriété des richissimes Arnault (LVMH) et Bettencourt (L’Oréal).
Mélenchon ayant résumé tout ce qui précède par les mots « A bas la mauvaise république ! »
Les milliardaires menacent : « Il est temps de traiter le chef des Insoumis pour ce qu’il devient, un gourou en perdition, un marchand de chaos à une clique de petits révolutionnaires », que le journal oppose à « un Rassemblement national, par contraste raisonnable ». Il est exact que le RN veut conserver la Constitution autoritaire, pour ses propres fins…
Quand on menace les représentants de huit millions de citoyens, quand des autorités officielles2Claire Hédon, Défenseure des droits, Dominique Simonnot, contrôleure des lieux de privation de liberté., des magistrats, dénoncent les arrestations illégales, alors que les chroniqueurs les plus modérés affirment que la majorité des citoyens rejette le régime, vers quoi la minorité des riches pousse-t-elle son gouvernement ?
Un Etat policier, comme le tenta de Gaulle, en 1968-1969 ?