8 juillet, Berlin !

Le 8 juillet 2023 se tiendra à Berlin, en Allemagne, une conférence pour dire « Halte à la guerre ! ».

Lors du « Soulèvement pour la paix » qui avait rassemblé 50 000 personnes à Berlin, le 25 février (photo AFP).
Par Lucien Gauthier
Publié le 9 juin 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Les Russes et les Ukrainiens s’accusent mutuellement du bombardement d’un barrage sur le Dniepr provoquant des inondations menaçant 80 villages et 20 000 personnes qui doivent être déplacées.

Et les jours précédents, la Russie déclare avoir repoussé une attaque ukrainienne d’envergure dans le Donbass. Dans la région russe de Belgorod – proche de la frontière avec l’Ukraine – les bombardements ukrainiens s’intensifient.

Des groupes de Russes nazis, basés en Ukraine, pénètrent sur le territoire russe, pour s’attaquer aux villages. De leurs côtés, les Russes ne sont pas en reste : bombardements massifs et répétés contre Kiev mais également contre la ville de Dnipro (centre du pays). Des deux côtés encore des morts civils. Les populations russe et ukrainienne veulent la fin de cette guerre meurtrière.

Les livraisons d’armes par les Etats-Unis et les pays européens ne font qu’alimenter plus encore la guerre et les massacres.

L’argument selon lequel l’Otan aide le peuple ukrainien est faux. L’Otan porte une responsabilité dans cette guerre. C’est d’ailleurs ce qu’estiment d’anciens généraux de l’armée américaine dans une tribune que nous publions.

Les Etats-Unis en élargissant l’Otan jusqu’aux frontières de la Russie a délibérément provoqué le régime de Poutine qui a déclenché la guerre contre le peuple ukrainien.

Notre position est claire : ni Poutine ni Otan ! Et ceux qui sous-couvert de défense du peuple ukrainien soutiennent les livraisons d’armes ne font qu’accompagner la politique des Etats-Unis et de l’Otan dans une version « gauche ». Nous ne sommes ni dans un camp ni dans l’autre, mais nous sommes dans le camp des travailleurs et des peuples contre l’impérialisme.

L’issue ne viendra ni de l’Otan ni d’autres institutions internationales mais viendra de la résistance des travailleurs et des peuples d’Ukraine et de Russie.
Bien évidemment, pour l’instant les travailleurs et les peuples sont écrasés sous les bombes et par le blocus.

Mais n’en doutons pas – un peu plus tôt ou un peu plus tard – la volonté des travailleurs et des peuples va émerger pour mettre fin à la guerre, aux oligarques, à la domination impérialiste. Il faut l’affirmer encore une fois : la lutte contre la guerre exige la lutte contre le capital.

Le 8 juillet 2023 se tiendra à Berlin, en Allemagne, une conférence pour dire « Halte à la guerre ! ».

Les neuf initiateurs de l’appel

Michael Altmann a lancé l’initiative « Les syndicalistes disent non à la guerre ». Il est membre du comité régional de Hesse du syndicat Ver.di.

Carla Boulboullé participe à la rédaction de la revue Soziale Politik & Demokratie-SoPoDe (Politique sociale et démocratie).

Harri Grünberg est membre du comité directeur du mouvement Aufstehen ! (Debout !), courant organisé au niveau national en dehors du parti Die Linke, lancé à l’origine par Oskar Lafontaine et Sahra Wagenknecht.

Andreas Grünwald est membre du Forum de Hambourg pour l’entente internationale et le désarmement mondial, organisateur de manifestations de plusieurs milliers de personnes contre la guerre et la guerre sociale à Hambourg durant cet hiver.

Andrej Hunko est député au Bundestag (Parlement fédéral) pour Die Linke. Il a voté avec Sahra Wagenknecht et 22 autres députés contre le budget militaire.

Gotthard Krupp est membre du comité régional de Berlin-Brandebourg du syndicat Ver.di et du Cercle pour une politique indépendante des travailleurs.

Andreas Kutsche est membre de Bündnis für Frieden (Alliance pour la paix) de Brandebourg-sur-la Havel et du comité d’entreprise du syndicat Ver.di.

Kathrin Otte est membre du groupe de coordination du congrès « Was Tun ? » (Que faire ?) qui a réuni 300 délégués, à Hanovre le 6 mai, pour discuter de comment combattre et rompre avec la politique pro-Otan menée par la direction de Die Linke.

Markus Staiger est un activiste/publiciste, membre de Bündnis Heizung (Alliance pour le chauffage) et du mouvement Brot und Frieden (le Pain et la Paix).