Azelma Sigaux (REV) : « Nourrir la guerre, c’est y contribuer »

Message d’ Azelma Sigaux, porte-parole de la Révolution écologique pour le vivant (REV) pour la réunion publique « Halte à la guerre » au Puy-en-Velay, le 30 mai.

Un immeuble en ruines, dans la ville d'Orikhiv en Ukraine, le 12 avril (Photo AFP)
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Publié le 11 juin 2023
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« La guerre est aux portes de l’Europe, nous devons réagir. Près d’un an et demi après le début de la guerre en Ukraine, des centaines de milliers de victimes sont à déplorer. Les civils, russes et ukrainiens, appellent massivement à la paix.

Les peuples ne devraient pas avoir à payer les frais d’intérêts politiques et économiques qui ne regardent que leurs gouvernants. Sourds à la volonté des populations, nos dirigeants préfèrent envoyer des armes sur des zones de conflit plutôt que de promouvoir un monde de paix.

Certains responsables politiques, tous bords confondus, soutiennent même publiquement et sans rougir cette stratégie pourtant mortifère.

La démarche, vouée à l’échec, est connue depuis la nuit des temps. Nourrir la guerre, c’est y contribuer. Vendre ou envoyer des armes à une armée, c’est se rendre complice de l’atrocité de la guerre. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a tiré la sonnette d’alarme : en cas d’explosion, les centrales nucléaires d’Ukraine feraient de nouvelles victimes, et elles ne s’arrêteraient pas aux frontières. C’est d’ailleurs le cas partout où le risque nucléaire existe. Et ce risque vient d’être prolongé par un projet de renucléarisation du pays, par le gouvernement Macron.

Pendant ce temps, le conflit israélo-palestinien perdure, faisant toujours plus de victimes chez les civils lors de frappes d’une rare intensité. En quelques jours, à Gaza, c’est la destruction de plusieurs dizaines de maisons et un véritable massacre humain qui ont eu lieu, alors que le conflit dure depuis soixante-quinze ans. Plusieurs organisations des droits humains, comme Amnesty International ou Human Rights Watch, soutenues par des intellectuels israéliens, qualifient le traitement du gouvernement d’Israël vis-à-vis du peuple palestinien comme relevant de l’apartheid. Malgré le vote d’une grande majorité des députés de la Nupes, l’Assemblée a pourtant rejeté la proposition de loi en faveur de la reconnaissance officielle de ce statut. A nouveau, nos responsables politiques ont fait preuve d’irresponsabilité en protégeant un gouvernement qui tue.

La France a armé l’Arabie saoudite, contribuant à l’horreur de la guerre au Yémen. Le gouvernement adopte des méthodes fascisantes au sein même de l’Hexagone, lorsqu’il maltraite le droit d’asile et les droits de celles et ceux qui fuient la guerre.

Alors si les autorités de notre pays cultivent cet esprit destructeur, et puisqu’elles continuent de mener des stratégies géopolitiques scandaleuses, face à leur incompétence et à l’urgence d’un monde pacifique, nous, citoyennes et citoyens, devons-nous dresser pour la paix.

La Révolution écologique pour le vivant, parti d’écologie radicale et antispéciste, s’associe à l’appel commun « Halte à la guerre » et à toutes les initiatives qui iront dans le sens d’un désarmement du monde. Nous prônons une société de la coopération et de l’entraide, pour la protection du vivant. A ce titre, ne pas se lever pour la paix, c’est laisser la porte ouverte aux drames à venir. Nous nous levons. »