Guerre : nos ennemis, ce sont les gouvernements
Les puissants qui provoquent les guerres en profitent, présentent toujours aux travailleurs de « bonnes » raisons de s’entretuer.
- Guerre, L'humeur de la semaine
Notre bourgeoisie de 1914 brandissait l’union patriotique pour l’Alsace-Lorraine… afin de mieux piétiner les patries des peuples colonisés, pillés, massacrés, en Afrique, en Asie. Sa victoire lui servit à annexer les nations camerounaise, syrienne et d’autres, à imiter l’Allemagne en occupant la Sarre, préparant ainsi la guerre suivante…
La diplomatie guerrière des puissants est variable : ils sont prédateurs de nations plus faibles, ou en utilisent d’autres comme instruments, dans des guerres « par procuration », comme aujourd’hui en Ukraine.
On demande à nouveau aux travailleurs d’abdiquer leur indépendance, de se ranger derrière l’Otan, d’approuver les livraisons d’armes amplifiant les massacres. Comme si les bourreaux sanguinaires des Vietnamiens, des Afghans, des Irakiens, ou Macron, chef de la Françafrique détesté des peuples africains, pouvaient, si peu que ce soit, défendre les droits des nations opprimées ! Ils ne se cachent même pas
de viser, derrière cette guerre-ci, une guerre contre la Chine.
Ni Poutine ni l’Otan ! Contre la guerre, contre la guerre sociale ! dit l’appel de camarades allemands à la mobilisation européenne. Comme à Zimmerwald en 1915, « cette guerre n’est pas la nôtre »1En 1915 à Zimmerwald se réunirent tente-huit délégués venus des pays d’Europe belligérants ou neutres, qui adressèrent un Manifeste internationaliste, contre la guerre impérialiste, aux prolétaires de tous les pays..
Avant d’être tué à Verdun, un poète nous légua sa colère :
Nos ennemis ? C’est vous,
gouvernants timorés
Qui prenez sans péril une pose
de gloire,
Et dans cette moisson sanglante de l’histoire,
Ne songez qu’à vous seuls
en parlant de victoire2Mes ennemis (écrit au front, 9 février 1916), dans La Muse de sang de Marc de Larréguy. Le poème entier se trouve aisément en ligne. Voir l’article de Pierre Roy dans Les Cahiers du Cermtri no 163..