Après l’exécution de Nahel : offensive débridée contre LFI, répression féroce des jeunes
Après plusieurs jours de révoltes, le gouvernement continue de chercher des boucs émissaires pour masquer sa propre responsabilité. Et les comparutions immédiates se succèdent à un rythme effréné.
- France

Après l’exécution du jeune Nahel par un policier, après plusieurs jours de révoltes, le gouvernement continue de chercher des boucs émissaires pour masquer sa propre responsabilité.
Et décidément, il ne se lasse pas de tenir les députés LFI pour responsables. À l’Assemblée, le 4 juillet, Élisabeth Borne déclare : « Pendant que vous donnez des excuses aux délinquants, nous cherchons des solutions. »
Quelles solutions ? La répression tous azimuts ? Les comparutions immédiates de centaines de jeunes qui se voient envoyés en prison pour l’exemple ? La proposition du président Macron de sanctionner financièrement des familles déjà prises à la gorge par l’inflation et le chômage ?
Et la Première ministre d’ajouter : « Quand vos députés refusent d’appeler au calme, vous sortez du champ républicain. » Pas un membre du gouvernement n’a eu la moindre réaction au communiqué des syndicats de police Alliance et Unsa qui appelle à faire la « guerre » aux « nuisibles », et quand les députés LFI ne cessent d’exiger à longueur de journée, sur les plateaux de télévision, dans les réunions de circonscription, dans leurs communiqués, la réouverture des services publics dans les quartiers populaires comme réponse politique permettant l’apaisement, l’exécutif les qualifie d’« antirépublicain » ?
Qui s’en prend à la République, si ce n’est ceux qui démantèlent jour après jour, méthodiquement, l’école, l’hôpital public, la justice pour satisfaire les intérêts d’une infime minorité contre l’immense majorité de la population ?
Prison ferme pour avoir « volé » de la nourriture |
