Pourquoi la mortalité infantile augmente en France depuis 2012
Une étude publiée en 2022 dans la revue The Lancet a établi un constat inquiétant : après une baisse du taux de mortalité infantile jusqu’en 2005, la tendance ralentit pour augmenter de 7 % en moins de dix ans à partir de 2012, soit 1 200 décès potentiellement évitables par an.
- France, Santé
La France occupe ainsi en 2019 la 25e place en Europe, avec 3,8 morts pour 1 000 naissances vivantes, loin derrière la Suède, la Finlande, la Norvège (2,1) ou l’Italie (2,4). L’Insee avait déjà, en juin 2018, alerté sur le fait que, après des décennies de baisse, la mortalité infantile était devenue stable en 2005. Presque la moitié (47,8 %) de ces morts d’enfants sont survenues pendant la première semaine de vie et plus particulièrement au cours du premier jour de vie (24,4 %). Les autres décès se répartissent entre la période néonatale tardive, c’est-à-dire le premier mois (20,8 %), et la période post-néonatale (31,8 %).
Le taux de mortalité infantile est plus élevé dans les départements et régions d'outre-mer. La Haute autorité de santé estime que plus de 50 % des incidents graves dont sont victimes les mères et les enfants en salle d’accouchement sont évitables.
Des risques majorés chez les femmes en situation précaire
Concernant les causes de cette augmentation l’étude du Lancet se contente d’émettre des hypothèses, déjà identifiées dans de nombreux rapports à propos de la périnatalité publiés ces dernières années, comme « l’augmentation continue de l’âge des mères, la part de femmes fumeuses pendant la grossesse ou l’augmentation de la part de femmes en surpoids ou obèses », évoquées en juillet 2021 dans un rapport de la Dress2La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques est une direction de l’administration centrale de l’Etat.. Ces facteurs ont une incidence sur l’âge gestationnel au (…)
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