« Épuration ethnique » à la française ?
Libérant les voix les plus réactionnaires, le régime monarchique en décomposition, les coups de force « constitutionnels » de la minorité macroniste, engendrent désormais les fruits pourris d’une « épuration ethnique » revendiquée comme objectif.
L’appel de Zemmour, sur l’une des chaînes du milliardaire Bolloré – « il faut une répression féroce » – a été entendu : le ministre de la Justice a prescrit une répression « rapide et systématique ». Proportion des peines ? Absence de casier ? Tout est ignoré, on condamne « pour l’exemple ». La petite cuillère du Fouquet’s, qui valait la prison à une Gilet jaune ? Record de férocité battu : prison ferme pour des « pillards »… aux mains vides.
La criminalisation des victimes par Zemmour, traitant la soif de justice – pour Nahel (Nanterre), Alhoussain (Angoulême), auxquels s’ajoute Mohammed (Marseille) – comme un « prétexte » pour une « guerre ethnique », n’est plus seulement répandue sur les médias Bolloré.
La presse observe, non sans effroi, l’alignement des alliés LR de Macron sur Le Pen et Zemmour pour une discrimination ethnique entre citoyens français de plein droit1France Inter, sur les propos de Retailleau : « Même ChatGPT aurait pu se tromper et confondre avec Jean-Marie Le Pen » ; la sénatrice LR Eustache-Brinio : « Des propos qu’une zemmouriste n’aurait pas reniés » (Libération) ;
Le Monde juge « consternantes » les positions de ceux qu’il appelle encore « droite républicaine », droite qui « feint d’ignorer qu’une faute policière est à l’origine de l’embrasement » et que, « sur les questions régaliennes, plus rien d’essentiel ne distingue de Marine Le Pen »..
Ainsi des « Français par l’identité » devraient être suspects du fait de leurs « origines ethniques » de « deuxième et troisième générations », dit le chef LR Retailleau. « Français, ça ne veut plus rien dire aujourd’hui. Ils sont comment Français ? », dit une sénatrice LR.
Aucun démocrate n’ignore le précédent historique de la discrimination de citoyens français par leur prétendue « ethnie », en remontant aux grands-parents : les lois raciales de Pétain, calquées sur celles de Nuremberg2Les travaux d’un chercheur américain rappellent à point nommé qu’en 1934, quarante-cinq experts juridiques nazis se rendirent aux États-Unis pour étudier les lois de ségrégation raciale et s’en inspirer. Le traitement des Noirs par les racistes américains est loué dans Mein Kampf, et dans les publications du gauleiter de Pologne, Frank. Le nazisme n’est qu’une « distillation chimiquement pure » du colonialisme et du racisme ordinaires du système capitaliste (formule employée dans le Manifeste de la IVe Internationale de mai 1940, en ligne sur cermtri.com).. Le régime monarchique en décomposition, les coups de force « constitutionnels » de la minorité macroniste, engendrent désormais les fruits pourris d’une « épuration ethnique » revendiquée comme objectif.