Le classement de Shanghai adoube la casse de l’université par Macron

La version 2023 de ce prétendu classement des meilleures universités mondiales a été publiée, dans lequel figurent 27 établissements français. Emmanuel Macron s’est félicité d’un classement « qui met à l’honneur l’excellence française ». Mais de quelle excellence parle-t-on ?

Manifestation contre la casse de l'université, le 3 mars 2020 à Paris (Photo AFP)
Par Alex Mayer
Publié le 24 août 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Les critères d’évaluation retenus, calqués sur le modèle marchand des Etats-Unis, encouragent et récompensent leur casse de l’université publique. Comme le rapporte un article du Monde (17 août), « la qualité de l’enseignement, le taux de réussite des étudiants ou le taux d’insertion des diplômés ne font pas partie des éléments considérés pour ce classement ». Il ne prend en compte que le nombre de prix Nobel issus de l’université ou le nombre d’articles publiés. La vision de l’enseignement et de la recherche est exclusivement marchande, les universités sont priées de produire des chercheurs rentables sur le marché : « La recherche qui y est conduite doit être efficace économiquement et permettre un retour sur investissement. » (Le Monde). On est bien loin de l’éducation émancipatrice pour tous…

La sélection encouragée

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