Rentrée politique, rentrée scolaire : le programme de guerre de Macron

Le 1er septembre, la réforme des retraites sera appliquée. 1 300 suppressions de postes dans l’école, l’explosion des prix continue. Mais que fait le gouvernement ? Attal annonce l’interdiction des abayas dans les écoles, choisissant d’agiter les thèmes chers à l’extrême droite !

Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le 24 juillet (Photo AFP)
Par Carlos Afonso
Publié le 2 septembre 2023
Temps de lecture : 5 minutes

Il y a un trait commun dans toutes les prises de parole récentes d’Emmanuel Macron : la volonté de continuer à casser tous les acquis et de tourner la page de la mobilisation historique pour le retrait de la réforme des retraites.

Dans une interview publiée le 23 août par la revue Le Point, et réalisée au fort de Brégançon, Emmanuel Macron expose très clairement sa volonté de « réduire significativement l’immigration, à commencer par l’immigration illégale » et pour cela, il entend remettre sur la table son projet de loi immigration. « Nous avons une obligation de résultat ». Après la mort de Nahel tué par un policier, après les émeutes, Macron affirme « j’ai parlé de décivilisation il y a quelques mois » allusion à des propos tenus au cours d’un Conseil des ministres. « C’est bien cela que nous avons vu. Il faut donc s’atteler à reciviliser » en faisant référence aux émeutes. On ne peut être plus clair…

On se souvient de « l’ensauvagement » de la société, version Darmanin en 2020. Ce genre de vocabulaire a maintes fois été utilisé dans l’histoire pour justifier un système de domination et très souvent le recours à la force.

Une annonce qui ne doit rien au hasard

Et c’est dans ce contexte que le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, annonce l’interdiction des abayas dans les écoles et établissements scolaires. Cette annonce, très éloignée de la « laïcité » dont se drapent Macron et ses soutiens, ne doit rien au hasard, ni sur le fond ni sur le calendrier à quelques jours de la rentrée scolaire. Attal doit tenir compte du rejet des personnels de l’Education nationale, qui ne veulent pas de la destruction de l’école (…)


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