« Je participerai au comité de liaison européen contre la guerre »
Ce 30 septembre, se tient la réunion constitutive du comité de liaison européen contre la guerre, à la suite de la conférence européenne organisée le 8 juillet dernier. Pierre, étudiant à la fac de Nanterre (92), y prendra part. Il nous explique pourquoi.
- Guerre, Jeunes

Tu vas participer à la mise en place du comité de liaison européen contre la guerre le 30 septembre. En quoi, les jeunes et les étudiants sont frappés l’engagement de Macron dans l’escalade guerrière ?
Pierre : Il y a un lien direct entre la précarité de la jeunesse et l’escalade guerrière dans laquelle s’engage Macron.
Afin de financer l’escalade guerrière en Ukraine, le gouvernement rogne sur toutes les dépenses sociales. Il refuse le repas à 1 € au restaurant universitaire alors que 46 % des étudiants ont déjà sauté un repas à cause de l’inflation.
Comme il y a plus d’argent, on essaie de serrer de plus en plus la vis. Cela passe par l’augmentation des moyens pour la répression. Cependant cela passe aussi par la mise au pas de la jeunesse.
Le SNU constitue un pas vers l’encadrement militarisé de la jeunesse. L’État met une pression sur les jeunes pour qu’ils s’y engagent. En effet, y participer augmente les chances du lycéen pour accéder à l’enseignement supérieur. On pousse donc les jeunes à rejoindre les forces armées alors que dans les banlieues pauvres et en manifestation ils sont confrontés à une violence étatique croissante.
Cette violence est aussi symbolique quand le gouvernement mène une diversion islamophobe sur les tenues des collégiennes afin de cacher qu’il manque un ou plus prof dans 48 % des collèges.
Tu es intervenu à la conférence européenne du 8 juillet sur la révolte des jeunes et le déchaînement de répression contre eux. Que peux-tu en dire aujourd’hui ?
Aujourd’hui, on dispose d’un panorama plus large de la situation. On peut contempler l’ampleur de la répression policière. Il y a une instrumentalisation du pouvoir judiciaire au service de la répression macronienne. L’État préfère déverser de l’argent pour la répression plutôt que pour améliorer la situation dans la jeunesse et dans les quartiers populaires.
Les images de répression policières sont dans toutes les têtes. Les violences policières se poursuivent. En France, l’État est dans une marche à l’autoritarisme et la répression policière. Macron isolé, se maintient à la tête de l’antidémocratique Ve République par un usage banalisé de la répression.
C’est pourquoi la manifestation du 23 septembre, pour la justice sociale ainsi que contre les violences d’État et son racisme, était importante.
Qu’attends-tu de la mise en place du comité de liaison le 30 ?
La guerre en Ukraine n’est pas un élément isolé. En revanche, sont encore trop isolées les organisations qui s’y opposent. Et donc, il faut que l’on s’organise. On a absolument de besoin de cette coordination parce que partout les jeunes sont militarisés. C’est particulièrement pour la jeunesse que l’on a besoin de se coordonner.