Libye, Benalla, l’Elysée : la suite
Vous avez aimé la première saison de L’affaire Macron-Benalla ? Vous adorerez la seconde.
- L'humeur de la semaine
Le héros élyséen revient, dans le volet saoudien de l’équipement des dictatures en logiciels espions, avec l’aide de la France1Voir l’enquête « Predator Files » conduite en commun par Mediapart, Der Spiegel et d’autres médias d’investigation..
Ces logiciels nommés Prédator ou Cérébro « aspirent » les données d’un téléphone, activent micro et caméra, le transforment en mouchard, et contrôlent intégralement Internet. Il y a « double usage de bien », illégal, lorsqu’un État commande ce logiciel aux fins de protection contre le terrorisme… et l’utilise pour son contrôle policier de toute la population.
Plusieurs dictatures, bonnes clientes de l’armement français, ont bénéficié de l’indispensable autorisation de notre régime politique pour ces équipements.
« Notre ami le maréchal », l’Égyptien Sissi – 40 000 arrestations, 1 400 manifestants tués –, ajouta à ses Rafales, sous Hollande-Macron-Le Drian en 2014, ce logiciel fort efficace : il vient d’emprisonner soixante-treize opposants.
Or des juges et des gendarmes se penchent sur la firme Amezys, qui équipa Kadhafi lorsqu’il collaborait, en tout domaine, avec Sarkozy. Devenue Nexa, cette firme équipe toutes les polices françaises2Un livre récent révèle que, lors de la grande peur bourgeoise des Gilets jaunes, Macron et Castaner ont ordonné 3 000 écoutes de surveillance. (Le côté obscur de la force, Vincent Nouzille, Enquête sur les dérives du ministère de l’Intérieur et de sa police)., mais son contrat avec « notre ami le maréchal » Haftar (Libye), poursuivi pour tortures et crimes de guerre, interroge la justice. Pas de réponse du ministre Le Maire, ni de Macron sur la licence accordée pour ce « bien à double usage »3Haftar quitta l’état-major de Kadhafi pour habiter durant vingt ans à Langley, aux États-Unis, où se trouve le siège central de la CIA – il est toujours commode de résider près de son travail. Il est financé par l’Union européenne pour traquer les migrants en mer et en Libye, où ils sont détenus, rançonnés, torturés..
Ne cherchez pas ces informations sur les chaînes des neuf milliardaires : elles sont trop occupées à salir et calomnier les huit millions de citoyens qui, en votant LFI, ont dit : place à la démocratie !