Des élus s’adressent au maire de Marseille
« Nous vous demandons de hisser le drapeau palestinien en berne au fronton de la mairie en mémoire de milliers d’innocents tués à Gaza et en Cisjordanie. »
- France, Guerre, Palestine

Dans un appel publié le 4 novembre, des élus marseillais appellent à « un cessez-le-feu immédiat pour la paix, pour le respect du droit international et pour la justice ». Les élus constatent qu’ils assistent à « une forme de nettoyage ethnique, avec la volonté d’Israël de faire fuir du nord de la bande de Gaza la population civile (…). Nous, élu(e)s de la République, refusons de rester spectateurs du silence complice de nos dirigeants (…). »
Les élus signataires appelaient à participer à la manifestation pour le cessez-le-feu immédiat qui a réuni 10 000 participants dimanche 5 novembre à Marseille.
Parmi les signataires, les députés LFI de Marseille, Manuel Bompard, Sébastien Delogu et Hendrick Davi, mais aussi des élus marseillais membres de la majorité municipale du « Printemps marseillais ». A noter l’absence du maire de Marseille, Benoît Payan (ex-PS). Cet appel matérialise donc une ligne de fracture dans la majorité municipale. Les signataires tiendront une conférence de presse vendredi 9 novembre devant la préfecture de Marseille.
Lettre ouverte au maire de MarseilleManuel Bompard, député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône « Le 7 octobre dernier, Israël a subi l’attaque la plus meurtrière sur son sol depuis 75 ans avec plus de 1400 morts, dont 35 Français, 5000 blessés et 229 otages. Ces crimes atroces, unanimement condamnés, ont enflammé une situation déjà explosive dans un conflit où les résolutions de l’Organisation des nations unies ne sont pas appliquées depuis des décennies. Depuis le 7 octobre, la riposte de l’armée israélienne sur Gaza se transforme en une vengeance brutale et aveugle, sur une véritable prison à ciel ouvert qui se transforme sous nos yeux en immense charnier. Les bombardements tuent indistinctement civils, journalistes et humanitaires. Le bilan est effrayant: les bombes israéliennes ont déjà tué 9 488 Palestiniens. Les deux tiers des victimes sont des femmes et des enfants. Ces derniers jours, la Cisjordanie occupée devient le théâtre d’expropriations, de kidnappings et de meurtres menés par des militaires et des colons. Les propos du Premier ministre d’extrême-droite israélien Benjamin Netanyahou, qui s’appuie sur des références bibliques pour exprimer sa volonté d’annexer l’ensemble des territoires palestiniens, confirment les risques d’épuration ethnique constatés par l’Onu. Aucun crime de guerre n’est justifiable, pas même celui qui répondrait à un autre. Aujourd’hui, la voix de Marseille qui s’est fait entendre à plusieurs reprises et à raison en défense des peuples ukrainien, arménien et israélien manque cruellement. Pour Gaza, avec qui nous partageons notre mer commune et pour les Palestiniens avec lesquels nous partageons notre humanité commune. Nous vous demandons de hisser le drapeau palestinien en berne au fronton de la mairie en mémoire de milliers d’innocents tués à Gaza et en Cisjordanie. » |