Rassemblement massif en défense de Jean-Paul Delescaut (CGT) : pour le droit à défendre les Palestiniens face au génocide

Ce 28 mars a eu lieu rassemblement de défense de Jean-Paul Delescaut, secrétaire de l'UD du Nord, convoqué au tribunal pour avoir commis un tract qui appelait à une manifestation, en rappelant que la violence en Palestine n’a pas commencé le 7 octobre 2023.

Rassemblement à Lille en défense de Jean-Paul Delescaut, le 28 mars. (Correspondant)
Par correspondant
Publié le 7 avril 2024
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Ce 28 mars, des délégations de tout le département du Nord, de toute la France, sont venues soutenir Jean-Paul Delescaut, secrétaire de l’UD du Nord, qui passait en procès au tribunal de Lille, pour répondre d’accusations aussi absurdes qu’infamantes : apologie du terrorisme, incitation à la haine.

Le militant comparaissait au tribunal pour avoir commis un tract qui appelait à une manifestation, en rappelant que la violence en Palestine n’a pas commencé le 7 octobre 2023.

Parmi la foule compacte qui se tenait sur la place en face du tribunal, une délégation de Solidaires, une délégation Force ouvrière, des militants de la LDH et de différentes associations de défense des droits des Palestiniens, et une délégation LFI avec les trois députés du Nord. Le rassemblement était massif, témoin d’un sursaut pour défendre le militant CGT, et derrière lui le droit à continuer de revendiquer, le devoir de s’élever contre les massacres, pour le cessez-le-feu immédiat.

A la tribune, se sont succédé entre autres, après l’UD CGT du Nord, Sophie Binet, secrétaire générale de la confédération, Olivier Mateu (de l’UD des Bouches-du-Rhône), Mireille Stivala (de la fédération santé), un représentant FSU, Jean-Luc Mélenchon, et une représentante du PCF, Fabien Roussel étant annoncé en retard.

Pour Sophie Binet, « la position de la CGT est très claire depuis le début du conflit. Nous ne confondons pas la résistance et le terrorisme. La résistance, on connaît, c’est ce que faisaient nos camarades des FTP MOI qui sont enfin rentrés au Panthéon il y a quelques semaines. S’attaquer aux forces d’occupation, y compris par les armes. Mais jamais ils n’ont ciblé les civils de façon aveugle. La CGT a donc immédiatement condamné les attaques du Hamas et leurs 1 200 victimes civiles, appelé à un cessez-le-feu et à la libération des otages. » Elle ajoute sur la situation en cours : « Il s’agit d’un génocide et dans un océan de lâcheté et d’hypocrisie, les dirigeants occidentaux, France et Etats-Unis en tête, refusent de sanctionner Israël et continuent même de lui livrer des armes. Ceux qui devraient être poursuivis, c’est donc tous ceux qui permettent à Benyamin Netanyahou de continuer son massacre en toute impunité. »

Un an de prison avec sursis !

Jean-Luc Mélenchon a pour sa part indiqué : « Nous sommes ici rassemblés pour défendre Jean-Paul qui, à ce moment-là (au lendemain du 7 octobre – Ndlr) , a porté notre honneur. » Et de poursuivre, concernant la mise en accusation du syndicaliste : « Il s’agissait de vous faire peur, de manier le rayon paralysant qui a consisté à traiter d’antisémite tous ceux qui protestaient contre les massacres. »

Même contraint d’appeler du bout des lèvres au cessez-le-feu, Macron est déterminé à continuer la sale besogne d’aider Israël, de continuer à livrer des armes. Et pour ça, il a besoin de faire taire les protestations légitimes qui s’élèvent. Le procès, convoqué à 14 heures, s’est terminé à 21 heures. Le procureur de la justice, sans aucun fondement autre que celui de continuer à faire taire, que de laisser Netanyahou continuer son génocide avec le moins de protestation, a requis un an de prison avec sursis ! Nul doute que la manifestation du 28 à Lille démontre aussi une chose : la volonté de ne pas les laisser faire.