Niger : « Les militaires américains doivent ramasser leurs cliques et leurs claques et s’en aller »
La parole à Ismailou Hammy Mahaman Rabiou, vice-président du Conseil de la jeunesse de Zinder et ancien secrétaire général de l’Union des étudiants de l’université André-Salifou de Zinder.
- Actualité internationale, Niger

À quoi est confrontée aujourd’hui la jeunesse au Niger ?
Les principaux problèmes qui guettent la jeunesse aujourd’hui sont le chômage et le sous-emploi. 500 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché de l’emploi et l’offre d’emploi formelle ne couvre à peine que 2 % de ces besoins. Ensuite le sous-emploi résulte d’une stratégie de résilience des jeunes, car quand on ne trouve pas d’emploi correspondant à sa qualification, on est obligé de se rabattre sur ce que l’on trouve sur place.
D’autre part il y a aussi tous les jeunes qui ne sont ni en étude, ni en emploi, ni en formation, c’est-à-dire 69 % d’entre nous, et ce sont surtout les jeunes femmes. Seuls 50 000 jeunes sortent diplômés des écoles et de l’université chaque année.
La jeunesse nigérienne se retrouve donc sous-formée à cause d’un système éducatif boiteux, déséquilibré entre les offres de formations et la réalité du marché de l’emploi, ce qui produit finalement des chômeurs.
Ce système éducatif date de la colonisation, auquel il a été apporté seulement quelques retouches. Il ne contribue pas non plus à former des citoyens responsables, ce qui est normalement la première mission de l’instruction publique. Tout ce qui est enseignement patriotique et civique, l’amour de son prochain, l’éthique…, ne (…)
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