Union européenne , Pacte sur l’immigration et l’asile : tris, camps, expulsions
Le Parlement européen a adopté le 10 avril un « pacte sur l’immigration et l’asile ». Préparé depuis des années ce pacte qui doit connaître son plein rendement dès 2026 est une machine de guerre contre les réfugiés.
- Actualité politique et sociale
Une machine de guerre qui doit réduire en miettes ce qui restait du droit d’asile. Il prévoit notamment la construction aux frontières de l’Union européenne des centaines de nouveaux camps. Nouveaux camps qui ajoutés aux anciens serviront à parquer non seulement les déboutés du droit d’asile, mais aussi ceux qui triés, « filtrés » au préalable n’auront même pas le temps d’être déboutés. Une ignoble lessiveuse.
Avant d’examiner de quoi il retourne, précisons que ce tristement célèbre pacte est composé de neuf règlements et d’une directive. Les neuf règlements n’ont pas besoin d’être transposés et sont d’application immédiate. Ce qui n’est pas le cas de la directive. Quelle est l’économie générale de ce pacte ?
Son premier objectif est d’organiser une « procédure accélérée pour l’examen des demandeurs d’asile et de réaliser cet examen à proximité des frontières extérieures de l’UE par un système de filtrage obligatoire et préalable à l’entrée dans l’UE. »
L’objectif est de déterminer en cinq jours si le requérant doit faire l’objet d’une procédure de retour. Par exemple s’il s’est déjà vu refuser l’asile ou s’il peut faire une demande. Cette vérification comprendra une identification, des contrôles de santé et de sécurité, le relevé des empreintes digitales et la reconnaissance faciale. Une opération de criminalisation des réfugiés.
Militarisation des frontières, camps de rétention
Tout cela devra abonder la vaste banque de données Eurodac. Le champ de cette dernière est élargi et s’appliquera aux enfants dès l’âge de 6 ans. En un mot, il s’agit d’un système (…)
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