Monsieur Glucksmann en campagne…

Tout à coup monsieur Glucksmann s’émeut des massacres perpétrés à Rafah, après des mois passés à s'attaquer à tous ceux qui se battent depuis les premiers jours pour le « cessez-le-feu immédiat ».

Raphaël Glucksmann, le 27 mai. (AFP)
Par la rédaction d'IO
Publié le 31 mai 2024
Temps de lecture : 2 minutes

Monsieur Glucksmann change de position. Comme d’autres, en particulier son compère en la matière, Macron. Il s’émeut maintenant des massacres de Netanyahou et des horreurs de l’armée israélienne.

Huit mois d’un effroyable carnage contre des civils palestiniens, en deux cents jours, 75 000 tonnes d’explosifs largués sur Gaza alors que la bombe atomique sur Hiroshima avait une puissance explosive d’environ 15 000 tonnes de TNT. Ceci ne l’a pas particulièrement gêné. Mais il estime depuis hier que : « … Rien ne peut justifier de tels crimes…  »

Il les a pourtant justifiés pendant des mois, participant avec Meyer Habib et sa clique, de toutes les campagnes de mensonges et de calomnies contre ceux qui depuis les premiers jours se battent et continuent à se battre pour le « Cessez-le-feu immédiatement ». Va-t-il leur présenter ses excuses ? N’y pensez même pas !

Passant du soutien sans failles de Netanyahou aux déclarations la main sur le cœur pour un Etat palestinien. Peut-on accorder la moindre crédibilité à ce virage à 180° ? Edgar Faure, spécialiste de la chose avait dit à l’époque : « Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c’est le vent. » Et le vent souffle fort, très fort. Sans état d’âme, les vestes tournent. Mais Monsieur Glucksmann a des soutiens. Hollande, Vals, Cazenave, Le Fol et même Julien Dray qui ne ratent pas une occasion de chercher à salir La France insoumise.

« Nouveau prophète pour vieille gauche »

Hollande avait fait Macron ministre de son gouvernement. Tous les travailleurs en connaissent les conséquences, en particulier contre le Code du travail dans la continuité des lois El Khomri, elle aussi ministre de Hollande. Hollande et sa bande font maintenant de Glucksmann leur champion.

Glucksmann avec sa liste se prononce contre la retraite à 60 ans pour accentuer encore la funeste réforme des retraites de Macron-Attal. Monsieur Glucksmann s’époumone aussi sur les plateaux télé pour défendre l’économie de guerre et s’agite furieusement pour que les armes livrées par la France soient utilisées pour frapper au cœur de la Russie. Qui ne comprendra les terribles conséquences de cette position ?

Il est vrai que monsieur Glucksmann et ses amis font partie de ceux qui, fervents partisans de la guerre, envoient le peuple, « les sans-dents », la faire à leur place. Le journal Libération nous apprend : « Glucksmann adoubé par Jospin ». Jospin dont il vante « la clarté, la fidélité, la solidité et l’intégralité ».

Monsieur Glucksmann serait bien avisé de se souvenir que Lionel Jospin avait à ce point tourné le dos aux principes de sa propre vision du socialisme, qu’il a été battu par l’extrême droite et Jean-Marie Le Pen en personne. On préférera la déclaration digne et honnête de Lionel Jospin au soir de sa défaite « J’en tire les conséquences. Je me retire de la vie politique. »

Mais il est revenu. Il faut avouer que dans ce monde-là, l’honnêteté est une denrée rarissime.

Le magazine Marianne titre à propos de Raphaël Glucksmann : « Nouveau prophète pour vieille gauche ».

Libération nous informe encore que lors d’une diffusion de tracts un parfait inconnu lui reproche : « Vous faites monter les extrêmes », en l’accusant de s’en prendre à La France insoumise. Un autre refuse son tract et lui dit : « Non merci je suis de gauche ». On ne saurait mieux dire.