Ils ont dit, ils ont écrit
A la veille du second tour des législatives, les tentatives d'une « union nationale qui irait des communistes aux LR » se heurtent au maintien par la LFI de son orientation de rupture. Florilège de quelques déclarations.
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– François Bayrou, président du Modem (majorité présidentielle) : « C’est un vote de sanction ».
– Edouard Philippe, ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron et président d’Horizons : « Je considère qu’aucune voix ne doit se porter sur les candidats du RN, ni sur ceux de La France insoumise » (TF1, 30 juin).
– Aurore Bergé, ancienne ministre déléguée chargée de l’Égalité homme-femme : « Je suis la première atterrée de ce qu’est devenue une partie de la gauche. Ça ne me fait pas plaisir ! Mais s’allier à LFI ? Se présenter aux Français à côté de Rima Hassan ? Non, c’est indéfendable. » (France 2, 30 juin).
– Gilles Le Gendre, ancien chef du groupe parlementaire de La République en marche affirme : « On est en train d’assister à la mort du macronisme, autant pour des raisons éthiques et morales que politiques », (2 juillet).
– Communiqué Renaissance, 30 juin, qui ne précise pas s’il met LFI dans ces candidats : « Nous appelons clairement à faire battre le Rassemblement national en faisant le choix de candidats défendant clairement et sans ambiguïté les valeurs de la République ».
– Gabriel Attal a décidé « de suspendre la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage », a annoncé son entourage à l’Agence France Presse, dimanche 30 juin au soir.
– François-Xavier Bellamy, député européen Les Républicains : « Le danger qui guette notre pays aujourd’hui, c’est l’extrême gauche » (AFP, 30 juin).
– François-Xavier Bellamy, Gérard Larcher, Jean-François Copé ou encore Laurent Wauquiez du parti Les Républicains ont signé un communiqué le 30 juin à 20 h 11 dans lequel ils écrivent : « Là où nous ne sommes pas présents au second tour, considérant que les électeurs sont libres de leur choix, nous ne donnons pas de consigne nationale et laissons les Français s’exprimer en conscience », ajoutant vouloir « combattre les outrances d’une extrême gauche dominée par La France insoumise… qui représente un danger absolu pour notre pays ».
Élisabeth Borne, ancienne Premier ministre d’Emmanuel Macron qui a porté la réforme des retraites, à propos d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS qui appelle à voter pour elle : « J’ai salué sa décision qui est républicaine. On veut s’appuyer sur tous les électeurs républicains. »
– Fabien Roussel, député PCF sortant éliminé dès le premier tour, 30 juin : « Beaucoup d’entre vous vont être déçus, et par les résultats nationaux, et aussi par les résultats dans cette circonscription, où comme dans beaucoup de circonscriptions de notre département, le candidat du Rassemblement national l’emporte dès le premier tour. »
– Bruno Le Maire : « Aucune voix pour le RN. Mais je refuse de voter pour LFI (…). On ne combat pas le RN avec les valeurs de La France insoumise » (2 juillet).
– Ali Laazaoui, secrétaire de la section du Parti socialiste de Tourcoing déclare : « Même si nous combattons avec détermination la politique qui est menée par Gérald Darmanin, pour autant le Parti socialiste a toujours su prendre ses responsabilités lorsque la République, la démocratie, sont en danger. Par conséquent nous appelons à voter pour le candidat de la majorité présidentielle ».
Eric Coquerel, député LFI réélu dès le 1er tour, répond à la proposition de Gabriel Attal de former une coalition. « Comment voulez-vous qu’on gouverne avec une majorité qui irait des macronistes jusqu’à nous ? Ce serait le meilleur moyen pour que, si ce n’est pas le coup dimanche, le Rassemblement national finisse par l’emporter. On ne peut pas laisser penser que nous avons quelque chose à voir avec ce qui vient d’être fait depuis sept ans. Nous avons un projet radicalement différent. » (Franceinfo TV le 2 juillet)
– Post X de Sébastien Jumel, candidat PCF du Nouveau Front populaire dans la 6e circonscription de Seine-Maritime : « “Je connais bien Sébastien Jumel c’est un opposant opiniâtre, travailleur et redoutable. Mais il est toujours respectueux et il a les valeurs républicaines chevillées au corps.” Je viens de recevoir le soutien républicain de @GDarmanin. Merci. »
– Marilyse Léon, secrétaire générale de la CFDT : « La CFDT appellera à voter en faveur du candidat le mieux placé pour battre le RN, quel que soit son parti » (2 juillet).
– À la question : « Est-ce que vous pourriez participer à une coalition (…) qui pourrait aller des communistes jusqu’aux LR ? », le candidat Nouveau Front populaire de la Somme, François Ruffin, répond : « Il y a eu des grands moments dans notre Histoire qui se sont faits avec cette coalition, notamment on peut penser à la sortie de la Libération, où on avait des communistes, des gaullistes, il y avait un gouvernement commun, maintenant, c’était quand même autour d’un projet commun, qui était le programme du Conseil national de la résistance. Et donc, là, il s’agit d’avoir un projet commun. » (Les Grandes Gueules, 2 juillet).
Interrogé au JT de France 2 à 20 heures, le 2 juillet sur une « union qui irait des communistes aux LR » à l’issue des législatives, François Hollande n’a rien exclu, bien au contraire : « Il faudra aller voir quel est le bloc qui permette de constituer une solution », sur la base de « promesses minimales pendant un an » (le délai nécessaire pour une nouvelle dissolution).
– Conférence de presse commune de Raquel Garrido, Alexis Corbière, Clémentine Autain et Danielle Simmonet, retransmise intégralement sur Public Sénat, lundi 1er juillet : « La requête qui nous a été faite par ces bulletins de vote, c’est de passer à l’après-Jean-Luc Mélenchon » (Raquel Garrido).
– Mathieu Gallard, directeur d’étude à Ipsos : « La majorité absolue (pour le RN, Ndlr) n’est pas le scénario le plus évident » (2 juillet).
– Bernard Sananès, président de l’institut de sondage Elabe : « L’hypothèse de la majorité absolue [pour le RN, Ndlr] semble compliquée à atteindre » (1er juillet).