Pour le maintien de domiciles collectifs pour personnes âgées
En Loire-Atlantique, une intersyndicale exige la non fermeture des 39 domiciles collectifs. Lire notre reportage.
- Actualité politique et sociale, Retraites

Plus d’une centaine de retraités se sont rassemblés devant la préfecture de Loire-Atlantique ce mercredi 4 septembre à l’appel de l’intersyndicale des organisations de retraités (CGT – FO – CFTC – CFE-CGC – Solidaires – FSU – FGR-FP – LSR) pour exiger le maintien des trente-neuf « domiciles collectifs » de La Haie-Fouassière et de Haute-Goulaine (dans le vignoble nantais) que le conseil de surveillance de l’hôpital de Vertou, dont ils dépendent, a décidé de fermer.
Ces deux structures réunissent une vingtaine de logements au centre des deux bourgs, destinés à des personnes âgées encore autonomes, avec du personnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour organiser la vie de la structure, intervenir auprès des médecins, infirmières, kinés en fonction des besoins des résidents.
Comme en 2022 lorsque le groupe mutualiste VYV avait fermé 78 domiciles collectifs sur la métropole nantaise, la raison invoquée est toujours la même : pas rentables !
« Comment peut-on parler de rentabilité s’agissant du bien-être de personnes âgées » s’est interrogée une représentante des familles. Les tenants de la rentabilité se sont-ils préoccupés de la personne de 106 ans, dans ce domicile depuis 17 ans, obligée de partir pour intégrer un Ehpad ?
Ce gouvernement mais aussi le département se répandent en déclarations sur la nécessité de mettre en place des alternatives à l’Ehpad. Par contre quand elles existent et donnent satisfaction aux résidents à leurs familles et aux personnels, ils les ferment ! Car ce qu’ils veulent c’est un habitat sans personnel ! C’est le sens de tous les projets d’habitats inclusifs qui fleurissent aujourd’hui.
M. Morel, adjoint au maire de La Haie-Fouassière a justement rappelé dans son intervention que ce projet de fermeture s’inscrivait totalement dans « la politique menée depuis des années par les gouvernements successifs depuis la loi HPST (Hôpital patients santé territoire) de Roselyne Bachelot aggravée par la loi Touraine » qui ont abouti à faire de notre système de santé un champ de ruines que le gouvernement Macron n’a cessé d’approfondir depuis 2017.
A l’issue des prises de parole, une motion exigeant le maintien des trente-neuf domiciles et affirmant qu’on ne lâcherait rien a été adoptée à l’unanimité des participants et transmise au préfet, à l’ARS et au président du département. Le maire (NFP) de La Haie-Fouassière s’est engagé à être le porte-parole de cette exigence auprès de la direction de l’hôpital.
