29 et 30 novembre en Espagne, rassemblements et manifestations : « Mazon démission »
Les organisations civiles, sociales et syndicales exigent que soient identifiées les responsabilités politiques des inondations au Pays valencien : communiqué de Presse signé par près de cinquante organisations dont Informacion Obrera)
- Actualité internationale, Etat Espagnol
“Une cinquantaine d’organisations sociales, civiles et syndicales appellent de nouveau à des mobilisations pour exiger la démission du président de la Généralité. D’une part, le 29 novembre dans l’après-midi, un mois après l’inondation, des rassemblements seront organisés dans toutes les municipalités du Pays valencien qui le souhaitent. D’autre part, une manifestation est convoquée le samedi 30 novembre à 18 h 00, qui partira de la place de l’Hôtel-de-Ville de Valence et défilera dans les rues jusqu’au palais de la Généralité.
Ces mobilisations ont pour objectif d’exiger la prise de responsabilités pour la gestion défaillante de la dernière DANA1Acronyme de dépresion aislada en niveles altos – dépression isolée à niveau élevé en français, épisode météorologique appelé communément « goutte froide », à l’origine des inondations dévastatrices dans la région de Valence., qui a gravement affecté plusieurs comarques2Division territoriale dans l’Etat espagnol. du Pays valencien.
En premier lieu, toutes les organisations appelant à la manifestation souhaitent exprimer leurs condoléances et leur solidarité aux familles et proches des victimes décédées, ainsi que leur soutien aux personnes touchées. Nous estimons qu’il ne peut être question d’une véritable reconstruction tant que celui qui a contribué à aggraver la tragédie, le président de la Généralité de Valence, n’aura pas démissionné. Mazon et le Conseil ont refusé de reconnaître l’effondrement du numéro d’urgence 112 pendant la DANA, ainsi que celui de la ligne d’assistance aux familles des personnes disparues. Dans des moments critiques, où le service aurait dû garantir la sécurité, ils ont préféré nier la réalité.
Le gouvernement valencien, avec à sa tête le président Mazon comme principal responsable, a démontré une grave incapacité et inefficacité à gérer toute crise. Rappelons que le manque de prévoyance et la réponse tardive de la Généralité le 29 octobre nous ont menés à cette situation actuelle.
Nous condamnons le fait que, un mois après la catastrophe, les besoins fondamentaux des personnes affectées restent insatisfaits : des habitants toujours sans approvisionnement, la prolifération de maladies dans les zones touchées, des établissements scolaires encore affectés, pas de transports publics garantis, et bien plus encore.
Le mépris envers les personnes touchées est évident, avec des files d’attente interminables et des démarches administratives fastidieuses. Le tout est aggravé par la militarisation du gouvernement de la Généralité et l’octroi de contrats millionnaires à des entreprises liées à des affaires de corruption.
Les organisations signataires critiquent également la réponse de certaines entreprises qui ont exigé de leurs travailleurs et travailleuses qu’ils poursuivent leurs activités malgré les risques pour leur sécurité, et qui leur ont imposé de reprendre leur poste dans les jours suivant la catastrophe. Des travailleurs sans logement ou sans moyens de transport ont été menacés de perdre leur unique source de revenus.
Sous le slogan « Mazon, démission », les organisations organisatrices appellent ceux qui n’ont pas pu participer à la manifestation massive du 9 novembre, ainsi que tous les autres, à élever la voix et à dénoncer la gestion désastreuse du gouvernement de Valence durant et après la DANA, pour faire entendre leurs revendications en faveur d’un Pays valencien plus juste, plus sûr et mieux préparé pour affronter les défis climatiques et sociaux actuels. Les organisations exigent des solutions efficaces qui abordent les causes profondes et le contexte de ces désastres.”
Ni Mazon ni le PP ne peuvent organiser la reconstruction ! Le peuple exige leur départ !Déclaration d’Informacion ObreraDepuis que le peuple de Paiporta s’est confronté à toutes les institutions de l’Etat, responsables du désastre, nous assistons à des manœuvres de « solidarité » politique et institutionnelle pour clore la crise politique. Ces manœuvres incluent le maintien de Mazon à la tête de la Généralité ou, comme le propose le PSPV, la mise en place d’un « gouvernement technique de transition du PP, capable de gérer la reconstruction ». Mais ce qu’il faut ici, c’est de la démocratie, pas un gouvernement prétendument « technique » qui, au nom de « l’intérêt général » ou du « bien commun », appliquerait les plans des grandes entreprises de construction, bien liées aux institutions, et de ceux qui les financent. Seul Compromís a légitimement réclamé la démission de Mazon et proposé une motion de censure pour chasser le PP. (…) Il n’y aura pas de reconstruction « économique » ni « sociale » avec des gouvernements soumis à la monarchie; la « reconstruction », si elle a lieu, se fera selon les intérêts des banques et des grandes entreprises. Les travailleurs et les peuples d’Espagne doivent en finir avec le modèle d’Etat monarchique et ses autonomies3Les 17 régions, dites « autonomes ». ; c’est-à-dire une république fondée sur la souveraineté, la liberté et la fraternité entre les peuples. Pour une reconstruction au service des sinistrés, nous appelons tout le peuple de Valence à participer massivement à la nouvelle manifestation organisée pour le 30, pour la démission de Mazon. |