Qui est Jean-Jacques Marette ?
Le gouvernement ne pouvait pas trouver meilleur « apôtre du conclave » sur les retraites que Jean-Jacques Marette, grand partisan du régime de retraites par point.
- Actualité politique et sociale, Retraites

Jean-Jacques Marette a été placé-là pour mener le « conclave » sur les retraites avec les partenaires sociaux et… prêcher le « bien-fondé » d’un système universel par points.
En effet, Jean-Jacques Marette, ancien directeur général de l’Agirc-Arrco, régime complémentaire par points des salarié-es du privé, a été un ardent défenseur d’un régime universel par points dès 2017 lors de l’élection d’Emmanuel Macron lui-même promoteur de ce système.
Il avait d’ailleurs été choisi début 2020 par le Premier ministre de l’époque, Edouard Philippe pour animer la « conférence d’équilibre et de financement des retraites » demandée par la CFDT en plein débat sur une réforme du système. Seules les manifestations massives entre décembre 2019 et février 2020 ont enterré ce projet.
Artisan de la retraite par points
C’est aussi lui qui était à la manœuvre de la fusion des deux régimes complémentaires Agirc (pour les cadres) et Arrco (pour les non-cadres) le 1er janvier 2019. Cette fusion était déjà une préfiguration de la mise en place d’un régime unique par points.
Il est également à l’origine de la mise en place du RGCU, répertoire de gestion des carrières uniques, qui permet de regrouper dans un fichier unique des informations pour un même actif, quel que soit son statut, donc quel que soit son régime de retraite. Là aussi, c’est une préparation à la mise en place d’un régime unique par points.
Ce choix du gouvernement est du goût des syndicats patronaux comme l’U2P qui, selon son Président, Michel Picon et François Asselin, ex-président de la CPME, considèrent qu’il s’agit de « quelqu’un de bien », « fin connaisseur des sujets retraites » et que cette annonce est « positive ».
Son argument principal est qu’un régime universel va « progressivement supprimer la complexité » des régimes de retraite.
Bref, François Bayrou a trouvé l’homme idéal pour mener à bien le chantier de destruction de tous les régimes de retraite existants, c’est-à-dire l’exact contraire des exigences des Français qui se concentrent dans le mot d’ordre d’abrogation.
