La parole à Rony Brauman
A l'occasion de son intervention lors du colloque organisé par l’Union juive française pour la paix (UJFP) et Tsedek !, l'ancien président de Medecins sans Frontières a bien voulu répondre aux questions d'Informations ouvrières.
- Antisémitisme, Palestine

Vous êtes intervenu dans le cadre du colloque organisé par l’Union juive française pour la paix (UJFP) et Tsedek ! ce week-end à Paris pour présenter le documentaire que vous avez réalisé avec le cinéaste israélien Eyal Sivan sur le procès d’Adolf Eichmann Un spécialiste, portrait d’un criminel moderne. Quelle est l’actualité de la libération des camps d’Auschwitz aujourd’hui ?
Rony Brauman : J’ai été frappé par un voyage qui a été organisé début 2024, année olympique, pour des athlètes français à Auschwitz. Je ne sais plus qui avait organisé cela (il s’agit du Crif, Ndlr). Cela m’avait frappé.
S’il s’agissait d’aller sur ce lieu pour proclamer « Plus jamais ça ! » au sens le plus fort du terme, ils auraient dû aller à Rafah dans la bande de Gaza. Ça m’a traversé l’esprit spontanément, et je me suis rendu compte après, que je n’avais pas été le seul. Bien évidemment, je n’ai rien contre le fait de commémorer Auschwitz, Auschwitz comme métonymie du génocide, de la catastrophe nazie. Il y a plein de bonnes raisons de commémorer évidemment. Toute la question est de (…)
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