Trompe-l’œil
Flanquée de ses soutiens, occupant tous les médias, Mme Le Pen se plaint, vitupère et ose en appeller à la démocratie, dans le théâtre d’ombres de la situation actuelle...
- Actualité politique et sociale, Ve République

Flanquée de ses soutiens, occupant tous les médias, Mme Le Pen se plaint, vitupère et en appelle à la démocratie. On la comprend. Dans le théâtre d’ombres de la situation actuelle, pourquoi s’en priverait-elle ?
À ceci près qu’elle voit maintenant se retourner contre elle un des rouages de la Ve République, « coup d’État permanent », Constitution totalement antidémocratique qu’elle défend, dont elle se réclame, dont elle ambitionne de prendre la tête et dont elle a profité sans vergogne.
Peut-on de ce fait accorder le moindre crédit à ses protestations endiablées de défense de la démocratie ? Elon Musk, Poutine, Orban…, grands défenseurs de la démocratie ne s’y trompent pas, qui lui ont immédiatement apporté leur soutien.
Mme Le Pen condamnée. Faut-il s’en réjouir au risque d’apporter soutien et crédit à tous ces dispositifs antidémocratiques de la Ve République ? M. Olivier Faure et d’autres avec lui s’y sont immédiatement engouffrés. Experts en matière de tromperies, habitués à être élus pour faire l’inverse de leurs promesses électorales, amateurs de victoires à la Pyrrhus sur le dos des travailleurs, leur position est dans l’ordre des choses.
Faut-il s’en offusquer au risque d’apporter crédit et soutien à Mme Le Pen et au RN ? Eux qui n’ont cessé de demander, d’exiger des peines de prison toujours plus lourdes, à effet immédiat, en particulier contre les jeunes, les syndicalistes, les militants, les associations, jusqu’à l’inéligibilité à vie pour les élus.
Passées l’agitation du moment et les réactions bien normales à chaud, le plus sage serait d’accentuer le combat, les combats pour se débarrasser au plus vite de la Ve République et de toutes ses institutions. En particulier au moment où l’on voit à quel point, dans une apparente géométrie variable, elle sert exclusivement à détruire la démocratie, le tissu social contre les travailleurs et le peuple.
S’en débarrasser pour aider aux solutions où le peuple pourrait démocratiquement, sans entrave, souverainement décider de son sort et aussi du sort de ceux qu’il élit lorsqu’ils mentent, truquent et trahissent leur mandat. Ce qui relève de la démocratie.
Parce que, pendant que la « classe politique », heureusement pas tous, s’endiable sur ce qui pourrait se passer dans deux ans (avec certainement encore beaucoup de surprises que permettent les crevasses tortueuses des institutions), chaque jour qui passe voit avec l’assentiment de tout ce beau monde, les coups redoublés contre la classe ouvrière et la jeunesse. Avec, ils le savent aussi, les réactions, les ripostes, les luttes, les manifestations, les refus de ce théâtre d’ombres.
En finir avec la Ve République, le plus tôt sera le mieux.
Décomposition accélérée du systèmePierre Valdemienne Les développements de la situation politique connaissent depuis quelques jours une certaine accélération. De prétendus défenseurs de la République tiennent meeting à Paris pour « combattre l’islamisme » : parmi eux, deux ministres – et pas des moindres, deux ministres d’État – ont ouvert et clôturé cette soirée, par des propos plus racistes et réactionnaires les uns que les autres. De prétendus défenseurs de la « lutte contre l’antisémitisme » tiennent une conférence internationale à Jérusalem, à l’initiative du génocidaire en chef, Benyamin Netanyahou, et invitent, pour la France, Jordan Bardella et Marion Maréchal Le Pen, tous deux connus pour leur admiration et leur respect pour Jean-Marie Le Pen inculpé à de nombreuses reprises pour antisémitisme. De prétendus défenseurs de « la paix », du gouvernement au Rassemblement national (RN) en passant par le Parti socialiste (PS) et Les Verts, appellent depuis plusieurs semaines à augmenter les budgets de guerre par dizaines de milliards d’euros pour le plus grand profit des entreprises Et maintenant, de prétendus « sauveurs de la démocratie », qui ont depuis toujours prêté allégeance aux institutions de la Ve République et ont refusé de faire tomber le gouvernement antidémocratique de Bayrou lorsqu’ils en avaient l’occasion, appellent aujourd’hui La décomposition accélérée du système, la subordination aux institutions réactionnaires de la Ve République, celle du « coup d’État permanent », menace un peu plus l’humanité chaque jour qui passe de sombrer dans le chaos total. Face à cette marche à la barbarie généralisée, le refus de millions, auquel la France insoumise (LFI) offre un solide point d’appui politique, qui tend à se chercher sur le terrain direct de la lutte des classes, non seulement ne recule pas, mais s’approfondit. |
