La lutte contre la guerre impérialiste : les mutineries de la Mer Noire en 1919

Un des exemples les plus nets de guerres contre-révolutionnaires a été l’intervention de puissances coalisées contre la jeune République des soviets à partir de 1917.

Le croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau est secoué par deux jours de révolte des marins, du 26-28 avril 1919.
Par Jean-Marc Schiappa
Publié le 16 avril 2025
Temps de lecture : 4 minutes

La guerre est un outil. Elle permet, parfois, à des nations révolutionnaires de se souder contre l’ennemi extérieur et intérieur (France, 1792, par exemple) mais elle est aussi un moyen de régler des problèmes de concurrence entre impérialismes (les deux guerres mondiales, par exemple).

Elle peut enfin être utilisée par la réaction contre des poussées révolutionnaires. Un des exemples les plus nets de guerres contre-révolutionnaires a été l’intervention de puissances coalisées contre la jeune République des soviets à partir de 1917.

Une guerre contre la république des soviets

« Les Alliés doivent provoquer la chute des soviets », écrit Clemenceau le 23 octobre 1918. Outre les Russes blancs (tsaristes) aidés par les mencheviks et autres socialistes « modérés », ce sont plus de dix armées étrangères qui interviennent tour à tour ou simultanément pour essayer de renverser le pouvoir révolutionnaire ; Japonais, Américains, Serbes, Finlandais, « légion tchèque », Anglais, Polonais, Italiens, Allemands (avant la paix de Brest-Litovsk), Roumains, Grecs, Turcs, Bulgares, Austro-Hongrois et, bien évidemment, Français. Si certaines interventions sont symboliques, ce n’est pas le cas des armées anglaises et françaises.

Il ne s’agit pas, dans ce court article, de dresser l’histoire de la guerre (…)


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