Témoignage d’un militant de Cisjordanie

Pendant que le prétendu cessez-le-feu se met en place à Gaza, la population de Cisjordanie subit toujours les attaques régulières des colons et de l’armée d’occupation.

Des soldats de l'armée israélienne se tiennent derrière un homme masqué brandissant une fronde et lançant des pierres sur des Palestiniens qui s'étaient rassemblés pour la saison annuelle de la récolte des olives, lors d'une attaque menée par des colons israéliens contre le village palestinien de Beita, au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 10 octobre 2025. Le photographe de l'Agence France-Presse (AFP) Jaafar Ashtiyeh a été blessé lors de l'attaque menée par des colons israéliens le 10 octobre alors qu'il couvrait la récolte des olives.
Par correspondant
Publié le 19 octobre 2025
Temps de lecture : 3 minutes

La plupart des familles de prisonniers n’ont pu se rendre sur le lieu de leur libération. L’armée d’occupation a pris l’habitude de mettre à sac des maisons appartenant aux prisonniers libérés et d’en faire des avant-postes militaires.

Les principales villes de Cisjordanie sont cernées par des checkpoints militaires en nombre croissant. On en compte près de mille dans toute la Cisjordanie, entre les villes et les villages à l’intérieur des villes. On voit des portails jaunes partout. Ici on les appelle de leur nom hébreu, les « marsom ».

Par exemple, pour aller du village de Burka à Naplouse on met maintenant près d’une heure et demie alors que le trajet devrait prendre un quart d’heure. Des milliers de voitures sont constamment à l’arrêt, en attente d’un passage. Les soldats prennent le temps pour contrôler, regarder les papiers. Ils nous demandent d’attendre et parfois reviennent une heure plus tard.

Harcèlement quotidien des colons

Maintenant dans certains secteurs il devient impossible de voir sa famille (…)


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