Après le confinement « sanitaire », le gouvernement décide le confinement « énergétique »
Le gouvernement a adressé aux préfets un plan détaillé concernant les « délestages » à prévoir. Écoles, transports, télécoms et mêmes patients sous respirateurs artificiels : personne n'échappera à l'impréparation du gouvernement.
- Énergie, France
Mercredi 30 novembre, le gouvernement a adressé une circulaire aux préfets dévoilant son plan pour faire face aux coupures d’électricité potentielles attendues cet hiver, circulaire rendue publique jeudi 1er décembre par Matignon. « Nous faisons tout pour éviter des coupures », va répétant la Première ministre. Coupures qui affecteraient les écoles, les transports, les télécommunications, l’industrie. « Sauf exception, la téléphonie mobile et l’internet ne fonctionneront pas dans les zones délestées », détaille la circulaire. Bref, une sorte de confinement énergétique.
Ecoutons donc les recommandations rassurantes d’un expert éprouvé des situations de crise et de confinement, Olivier Véran, sur BFM, le même jour : « Le message qu’il faut entendre c’est pas : il y a plus de jus. C’est : là, on a besoin que vous fassiez un petit effort ». Vous êtes rassurés ?
En réalité, tout le monde fait référence à l’incurie dramatique et criminelle du gouvernement pendant la crise sanitaire. L’éditorial du Figaro commente : « A l’instar d’un pays pauvre, la sixième puissance économique mondiale a manqué de masques et s’apprête désormais à vivre au rythme des coupures de courant. S’il fait froid cet hiver, il faut s’attendre à se passer d’école, de trains, de téléphone pendant quelques heures… sans parler bien sûr de la lumière et du chauffage… La circulaire donne aux préfets les modes d’emploi des rationnements ».
Le journal se demande si, comme lors de la crise sanitaire, les cabinets de conseil (McKinsey) ont été sollicités pour gérer la misère énergétique et préparer un Noël austère. « On n’est pas dans un film catastrophe, insiste Véran, ce qu’on sait déjà et qu’on peut dire aux Français, c’est qu’au mois de décembre ça n’arrivera pas ». Et janvier ? Peut-on le croire ?
Loïk Le (…)
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