Quelle situation en Italie ? La parole à Luigi de Magistris, ancien maire de Naples
Porte-parole de l'Unione popolare, Luigi de Magistris nous donne son point de vue à la suite des élections législatives du 25 septembre 2022 en Italie.
- International, Italie
L’arrivée au pouvoir du parti Fratelli d’Italia a créé en France et en Europe une très forte inquiétude, cela a été vu comme le retour du fascisme en Italie. Qu’en penses-tu ?
Luigi de Magistris : Depuis la promulgation de la République et de la Constitution antifasciste de 1948, c’est le gouvernement le plus à droite que l’Italie ait jamais eu. Meloni n’a jamais renié ses origines fascistes et n’a jamais dit qu’elle était antifasciste, donc c’est un cadre vraiment très inquiétant.
Cependant, ce que je vois dans l’immédiat, c’est une continuité absolue avec le gouvernement Draghi sur les politiques économiques et financières, sur la politique de défense, de guerre, la politique extérieure (…). Une accélération autoritaire est née en Italie, c’est sûr. Pour ce qui est du retour au fascisme comme il l’était à la moitié du XX e siècle, je crois que c’est impensable. Je ne crois pas qu’on puisse revenir à ces formes-là. Mais c’est bien certainement un autoritarisme de dernière génération qui a ses racines culturelles et idéologiques dans le fascisme.
Comment en est-on arrivé à cette situation ?
Le principal parti de centre gauche, le Partito Democratico, est devenu depuis des années un parti de centre, modéré, libéral, qui a détruit les droits sociaux, qui a été le principal acteur du gouvernement Draghi, en première ligne sur la guerre (…).
Ensuite, le mouvement Cinq Etoiles a cherché seulement à (…)
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