Les marins-pêcheurs sont en grève, et ils nous disent pourquoi
Depuis le lundi 20 mars, les marins-pêcheurs sont en grève. Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins a appelé à deux journées « ports morts » les 30 et 31 mars. Reportages à Lorient (56) et à La Teste-de-Buch (33).
- Lutte de classe
Ce mouvement a été largement suivi dans tous les ports français, avec manifestations et blocage de certains d’entre eux. La raison de leur colère : la fermeture récente de zones de pêche en Atlantique, au prétexte de protéger les dauphins, mais aussi le prix du gazole et les réglementations européennes. « L’accumulation des normes, des menaces, des contentieux nous culpabilisent d’exercer nos métiers. Le seul objectif est pourtant de nourrir les Français et les Européens » déclare le CNPEM dans un communiqué ( 28 mars).
Une lettre ouverte a été envoyée le 22 mars à Emmanuel Macron, réclamant « une pause dans cette avalanche de mauvais coups » et demandant à être reçu par le chef de l’Etat.
Les marins-pêcheurs jettent l’ancre sur le rond-point de La Teste-de-Buch (33)
Comme dans tous les ports de pêche de France et de Navarre, ce jeudi 30 mars, depuis ce matin 8 heures, les marins-pêcheurs du port d’Arcachon (80 bateaux environ) expriment leur ras-le-bol général, voire pour certains leur détresse : « Ils veulent notre mort ! » ; « Ils pensent à nos familles ? » ; « Ils nous mettent le couteau sous la gorge » ; « Je n’en peux plus, je vends mon bateau. »
Une vingtaine de marins-pêcheurs, principalement des armateurs de petits bateaux de pêche artisanale, occupent le rond-point de La Teste-de-Buch. Une ribambelle de banderoles avec des slogans explicites : « Marins-pêcheurs, espèce en disparition » ; « Marins en détresse » ; « Pêche en danger »…
Des fumigènes réguliers pour faire ralentir les véhicules et déjà plus de trois mille tracts, « Eloge funèbre de la pêche. (…)
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