En grève depuis le 20 mars dernier, les salariés de l’entreprise (essentiellement des femmes) réclament une revalorisation salariale de 100 à 150 euros net par mois.
La direction, dont le PDG émarge, lui, autour de 60 000 euros mensuel, signe un accord qui octroie aux ouvriers une prime 200 euros, une hausse de 115 euros du montant des primes repas et la possibilité de travailler une heure supplémentaire par jour sur la base du volontariat. La signature de cet accord provoque rage et incompréhension de la part des salariés de cette entreprise détenue par les fonds d’investissements Equistone Parteners Europe.
Après trois semaines de mobilisation et en réponse à la direction, la grève continue.Pour casser la grève, la direction décide d’avoir recours à des intérimaires (84 intérimaires, 82 grévistes), décision validée par le tribunal judiciaire de Lille.
Dans la foulée, l’entreprise demande au préfet de faire intervenir la force publique. Celui-ci s’exécute. Le 16 mai, il envoie les forces de l’ordres qui démantèlent le piquet de grève, interpellent des militants, les placent en garde à vue… puis les relâchent. Une gréviste finira aux urgences, blessée au cou. Mais la répression ne s’arrête pas là.
Après que l’entreprise a convoqué six salariés « pour un entretien en vue de sanction pouvant aller jusqu’au licenciement », ce sont des méthodes d’un autre temps qui se font jour. Selon l’union locale CGT, c’est aux cris de « sale gréviste » que des personnes se (…)
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