Loire : personnels de crèche, employés de piscine, salariés de magasin ne lâchent rien
La détermination des salariés qui ne veulent rien lâcher s’est vues dans les trois rassemblements de grévistes ont eu lieu les 23 et 24 juin. Echos de nos correspondants.
- Lutte de classe
La détermination des salariés qui ne veulent rien lâcher s’est vue dans les trois rassemblements ont eu lieu les 23 et 24 juin.
Malgré les difficultés les travailleurs veulent aller au bout de leur mobilisation, soutenue par la députée LFI Andrée Taurinya ainsi que des militants LFI et POI. Les 100 jours d’« apaisement » de Macron risquent de ne pas être un long fleuve tranquille.
Crèches : rassemblement des personnels et des parents
Vendredi 23 juin à 10 h 30, à Saint-Etienne, devant la mairie annexe de Tarantaize, les personnels des crèches municipales et les parents d’élèves se sont rassemblés.
Christelle, déléguée du collectif CGT a pris la parole :
« On est rassemblés après l’annonce de 30 suppressions de lits, entraînant la suppression de 5 postes de titulaires (auxquels on ajoute la suppression de 12 places chez les assistantes maternelles employées par la ville). »
« La ville prétexte le non-remplissage des crèches. Mais Grenette et Galapiats refusent des gosses à la rentrée faute de places. Le maire fait la promo des micro-crèches privées (qui annoncent un tarif plus élevé allant de 1 000 à 1 300 € pour l’année). Cette semaine, 50 % de grévistes chaque jour. »
La ville a reçu une délégation lundi et « garantit » (oralement) qu’il n’y aurait pas d’autres suppressions. En l’absence de réponses meilleures, le collectif annonce qu’il pourrait boycotter les journées de rentrée Christelle conclut : « On est toutes ensemble. Ici (elle désigne le bâtiment de la mairie), c’est fermé. C’est donc qu’ils ont peur de nous, alors on continue. »
Pendant le rassemblement, des personnels des écoles font signer une pétition (qui a recueilli 1 500 signatures en une journée) pour de meilleures conditions de travail : absences non remplacées, vacataires de cantine non formés, taux d’encadrement non respecté (cette semaine, 2 adultes pour 51 enfants dans une cantine de la ville), pas de moyens supplémentaires pour les enfants porteurs de handicap…
Piquet de grève des personnels de piscine
Samedi 24 juin, 9 h 30, devant la piscine de la Plaine-Achille, les personnels étaient présents pour leur 10e week-end de grève contre la fermeture définitive d’une piscine, la fermeture partielle d’une autre, l’ouverture repoussée d’une troisième, et les problèmes techniques dans les deux dernières (voir photo ci-contre) .
Conséquences pour les personnels : réorganisations en pagaille, des mobilités forcées, des pénuries de personnel, des plannings de travail hasardeux et subis.
Grand-Frais : 100 % de grévistes pour les salaires
À Saint-Priest-en-Jarez, depuis le 10 juin, la grève est reconduite chaque jour. Elle s’est étendue depuis quelques jours au GF de Firminy, d’Andrézieux, de Saint-Malo et de Nyons. Ce samedi, sur le piquet de grève, ovation à l’annonce du débrayage du GF de Mions (69).
Véro, gréviste, salariée depuis 30 ans, 1 400 € par mois, détaille les revendications : « On veut une augmentation de 2 € brut de l’heure, on veut une prime d’intéressement, on veut 5 jours par an “d’enfant malade” avec maintien du salaire, on veut un samedi de repos par mois, on veut le volontariat pour les horaires du dimanche. »
La direction fait l’aumône : OK pour le volontariat du dimanche, un samedi de repos tous les deux mois, si pas d’événement particulier (du type semaine avant Noël, etc.).