Macron copieusement sifflé au Stade de France

Quelques minutes avant le coup d’envoi, le président de la République Emmanuel Macron s’avance seul au milieu de la pelouse pour prononcer un discours d’ouverture de la compétition. Et…

Macron au Stade de France le 6 septembre (Photo AFP).
Par Rosalie Albani
Publié le 14 septembre 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Vendredi 8 septembre, la Coupe du monde de rugby organisée en France du 8 septembre au 28 octobre, est inaugurée au Stade de France à Saint-Denis en présence de 80 000 spectateurs venus encourager l’équipe de France pour son premier match face aux All Blacks de la Nouvelle-Zélande.

Quelques minutes avant le coup d’envoi, le président de la République Emmanuel Macron s’avance seul au milieu de la pelouse pour prononcer un discours d’ouverture de la compétition. Il est copieusement sifflé par le stade ! Au même moment, place de la Concorde, où le match est retransmis sur écran géant, la même bronca se fait entendre.

Le rejet de Macron et de son gouvernement partagé par une immense majorité de la population s’exprime enfin à visage découvert devant les caméras du monde entier. Comme un instantané de l’état d’esprit profond dans le pays. Cette fois, pour quelques secondes, le roi est nu, pas d’interlocuteurs ou d’intermédiaires choisis, pas de police à sa disposition comme à chacun de ses déplacements où il est applaudi par un public trié sur le volet.

La presse internationale s’en est largement fait l’écho (contrairement à la presse française) comme le relève Le Monde :

« Quant aux sifflets qui ont accueilli le discours du président Emmanuel Macron, ils n’ont pas non plus échappé aux médias internationaux. The Times souligne que “le public français a été bien plus respectueux du haka que de son propre président, hué à son arrivée sur le terrain’’ ».

Un moment applaudi et salué par tous ceux qui résistent et combattent les plans destructeurs de Macron.

 

Le CNR de Macron fait flop

Jeudi 7 septembre, Emmanuel Macron organisait la troisième réunion plénière du conseil national de la refondation à l’Élysée. Un échec, à l’image des précédentes séances ! FO, CGT, Solidaires et la CFE-CGC ont boycotté le rendez-vous. Rappelons que l’objectif de ce grossier dispositif devait permettre à Macron de construire du « consensus de manière décloisonnée » quelques mois après son élection et la minorité parlementaire que l’on sait. En clair, intégrer les organisations syndicales pour leur faire porter les futures réformes.

Mais le résultat est loin d’être au rendez-vous pour Macron. « N’allez pas dire que cette grande invention démocratique a fait un flop. Ce serait s’attirer les foudres de l’Élysée qui défend mordicus son outil inauguré il y a un an jour pour jour », commente Le Figaro. Le journal rappelle d’ailleurs que le CNR avait pris vie le 8 septembre 2022 « dans l’indifférence générale » braquant dès le départ députés de la majorité et organisations syndicales qui décidaient de boycotter.