La transition écologiste du capitalisme

Pour « décarbonner » en Europe, il faut détruire en Afrique...

Selon les Nations unies, 250 000 forçats travaillent dans les mines de cobalt au Niger, parmi eux 40 000 sont des enfants (Photo AFP).
Par Lucien Gauthier
Publié le 1 octobre 2023
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Le gouvernement français comme tous les gouvernements européens parlent de transition écologique. Le capital s’est jeté sur ce nouveau secteur qui lui ouvre de nouvelles possibilités de réaliser des profits.

Pour cette transition énergétique vers l’électricité notamment pour les voitures, il faut une série de minerais. La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus riches en cobalt et en cuivre utilisés pour les batteries électriques.

Dans la province de Lualaba dans le sud du pays et en particulier dans la ville minière de Kolwezi, plusieurs milliers de familles sont menacées d’expulsion. Des avenues et des maisons sont détruites pour pouvoir extraire ces minerais.

De plus, ce sont essentiellement des enfants qui sans aucune protection extraient les minerais du sous-sol.

La République démocratique du Congo est la première réserve mondiale de cobalt et la septième en ce qui concerne le cuivre. Chaque jour qui passe l’extraction minière s’étend.

Déjà une première vague d’expulsions avait eu lieu en 2016 et des villages entiers ont aujourd’hui disparu. Au nord-ouest de Kolwezi, plusieurs centaines d’éleveurs et de cultivateurs ont perdu l’accès à leurs terres du fait de l’extraction minière. Les habitants de Kolwezi expulsés se retrouvent parqués dans des ghettos, sans électricité ni eau courante.

Le gouvernement accepte toutes les demandes des compagnies minières internationales.

Pour « décarbonner » en Europe, il faut détruire en Afrique.