Italie : l’Union popolare pour une loi pour le salaire horaire à 10 euros

L’Unione Popolare a remis au Sénat les signatures nécessaires à la présentation de la proposition de loi d’initiative populaire visant à introduire un salaire minimum légal de 10 euros par heure brute, automatiquement lié à l’inflation.

Rome, le 28 novembre, la délégation de l’Union popolare avec De Magistris, devant le Sénat (Photo correspondant).
Par correspondant
Publié le 9 décembre 2023
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Depuis le 2 juin, jour de la fête de la République fondée sur le travail, l’Unione Popolare et tous les militants pour le salaire minimum ont recueilli plus de 70 000 signatures dans toute l’Italie.

Il s’agit d’un chiffre important, bien plus élevé que ce qui était nécessaire. Ce chiffre représente l’ampleur et la généralisation de la mobilisation populaire en faveur d’une mesure nécessaire pour améliorer les conditions de vie et de travail de millions de travailleurs. En effet, on estime que plus de 5 millions de personnes ont un salaire inférieur à 10 euros de l’heure.

Échapper au piège du travailleur pauvre

« Nous apportons au Parlement une réponse aux besoins populaires, ceux que ceux qui siègent au gouvernement ignorent » déclare Luigi De Magistris, porte-parole de l’Unione popolare.

Il ajoute : « Une réponse qui, si elle devenait loi, permettrait à des millions de travailleurs et de travailleuses d’échapper au piège du travailleur pauvre, de leur rendre au moins une partie de l’énorme richesse qu’ils produisent chaque jour en trimant et en travaillant dur.

Tout cela sous la bannière de l’application de l’article 36 de la Constitution qui prévoit l’obligation d’un salaire “suffisant pour assurer une existence libre et digne à soi-même et à sa famille” ».

Par rapport à d’autres propositions de salaire minimum, comme celle présentée par les oppositions parlementaires (dont le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate) de 9 euros de l’heure, le texte de l’Unione Popolare prévoit un chiffre de 10 euros bruts de l’heure.

Une autre différence fondamentale est que le projet de loi Unione Popolare prévoit que l’augmentation des salaires ne pèsera pas sur les finances publiques, mais sera supportée par les entreprises.