1/ Présentation
Alors que la population est confrontée à des pénuries de médicaments, Informations ouvrières revient sur les causes de cette situation qui n’est pas une fatalité. Les causes : la course au profit des industries pharmaceutiques mais aussi la politique du gouvernement qui continue à financer les laboratoires, restreint l’accès des patients aux traitements et se refuse à prendre une mesure pourtant présente dans la loi depuis 1959 : la « licence d’office » soit la levée du brevet et du monopole d’un médicament.
2/ « Licence d’office » : une solution que le gouvernement pourrait utiliser immédiatement
Dès qu’il est question de remettre en cause le brevet en matière de médicaments, les industriels menacent : sans brevet et donc garantie d’un monopole sur la molécule, il n’y aura plus de recherche et donc plus de médicaments innovants. Rien de cela n’est exact.
D’une part, dans la grande majorité des cas, la recherche et le développement d’un médicament ne sont plus assurés par les grandes firmes pharmaceutiques. Ce sont des start-up qui assurent la recherche, le développement et déposent le brevet puis le tout est revendu à un laboratoire pharmaceutique. Chaque étape est sujette à spéculation pour aboutir à un prix exorbitant. C’est le cas du Zolgesma®, médicament qui traite une maladie génétique rare neuro-musculaire. Mis au point par les équipes du Généthon, financé par l’argent public et les dons du Téléthon, il a été vendu à une start-up américaine AveXis puis racheté par Novartis qui n’a en rien participé aux frais de recherche fondamentale et le commercialise au prix de près de 2 millions d’euros le traitement. Les mêmes étapes ont précédé la mise sur le marché par Gilead du Sovaldi® comme le révèle un rapport du Sénat américain.2La santé hors de prix : l’affaire Sovaldi. Olivier Maguet. Raisons d’agir éditions, (…)
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