Nos médicaments, proie des vautours

Macron et tous ses semblables européens exercent l’autorité d’État pour préserver les intérêts sacrés… du capital financier. 

Dans une usine de fabrication en Mayenne (photo AFP).
Par Michel Sérac
Publié le 13 février 2024
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L’émission Enquête de santé de France 5 du 30 janvier présente une particularité : on y retrouve l’intégralité des faits rapportés dans Informations ouvrières, le 11 janvier – « Pénurie de médicaments : une fatalité ? ».

Résumons : les fonds d’investissements capitalistes comme BlackRock, contrôlant les grandes firmes (Sanofi, Pfizer…), écartent les médicaments nécessaires à des millions (Doliprane, Amoxicilline…) pour se ruer sur les seules molécules offrant des taux de profit élevés. La production, pour 80 %, a été renvoyée aux prolétaires surexploités d’Asie, fragmentée en divers pays, multipliant les risques de rupture de la chaîne.

Tous les pays d’Europe, régis par le système capitaliste, sont désormais sous la menace permanente de pénurie de milliers de médicaments vitaux, indispensables aux malades chroniques, aux anesthésies.

Comme nous, les participants à l’émission ont rappelé qu’une loi existe, qui autorise les gouvernements à imposer la fabrication et les stocks pour tout médicament en rupture.

Mais alors que, comme pour les équipements préventifs contre les pandémies en 2019, la menace mortifère est déjà là, Macron et tous ses semblables européens exercent l’autorité d’État pour préserver les intérêts sacrés… du capital financier. Et nier le droit aux soins, conquis par la classe du travail, piétiné de toutes les façons.

« Nos anciens se sont battus pour ça », disait récemment un manifestant défendant son hôpital.

Si, par la nationalisation, les vautours capitalistes du médicament, « un de ces matins disparaissent, le soleil brillera toujours », comme dit L’Internationale.