Hôpital d’Angers : « Nous reprenons la grève ce 21 octobre »

Mariam est agent de service hospitalier au CHU d’Angers. Elle était en grève avec ses collègues le 15 octobre. Elle l’est à nouveau aujourd’hui et nous explique pourquoi.

Plus de 50 ASH ont envahi le CSE ce mardi 15 octobre. (Facebook FO CHU Angers)
Par la rédaction d'IO
Publié le 21 octobre 2024
Temps de lecture : 2 minutes

Le 15 octobre dernier, plus de la moitié des agents de service hospitalier (ASH) du CHU d’Angers, avec l’appui des syndicats FO, CGT et SUD, ont décidé unanimement en assemblée générale de se mettre en grève et d’envahir la salle où se tenait, avec la direction générale, une séance du CSE de l’établissement pour exiger les réponses à leurs revendications. Nous avons rencontré Mariam, gréviste.

Quel est le rôle de l’ASH à l’hôpital ?

Mariam : L’ASH est l’un des éléments clés des services d’un hôpital public, un maillon de la chaîne dans la qualité de la prise en charge du patient. Il est un lien et une présence indispensable compte tenu de la pression qui s’exerce sur nos collègues aides-soignants ou infirmiers. Il désinfecte les surfaces communes, les sanitaires et les chambres des patients. Dans certains services, l’ASH prépare les plateaux-repas pour les patients, les médecins et les internes. Il récupère les traitements des patients à la pharmacie, les poches de sang et examens sanguins à l’établissement français du sang (EFS). Il centralise le matériel médical sale pour le diriger vers la stérilisation et redistribue le matériel propre désinfecté.

Peux-tu nous indiquer les raisons qui ont conduit à cette grève ?

Elles sont nombreuses, tant la situation est désormais insupportable. On peut citer en premier lieu, la suppression des postes au détriment d’une entreprise privée (GSF). A cela s’ajoute le non-remplacement des arrêts de travail, la suppression de postes et l’élargissement du périmètre d’intervention des ASH (6 à 8 services). Nous exigeons le retour dans les équipes de soins et la réduction du périmètre d’intervention.

Nous nous battons pour que tous les contractuels qui remplissent les conditions puissent être mis en stage (soit plus de la moitié des contractuels du CHU), ainsi que le passage en CDI pour nos collègues de nationalité hors union européenne qui se sont mobilisées ces dernières semaines. Enfin, nous revendiquons le maintien des effectifs dans les services de soins et l’augmentation du pool à 10 temps plein (ETP).

Par quelle méthode d’action vous avez réussi à mobiliser vos collègues ?

Nous sommes allées sur plusieurs jours dans tous les services à leur rencontre pour leur proposer de participer massivement à une assemblée générale. Nous l’avons organisée en communiquant parallèlement sur les réseaux sociaux, par textos et par mails.

Le fait que cette mobilisation soit soutenue par les trois syndicats a aidé. La discussion lors de l’AG a permis d’échanger très largement et tirer le bilan de deux réunions stériles avec la direction. Elle s’est conclue par le vote de la grève à l’unanimité pour le 15 octobre qui a été massive.

Face à une direction qui n’entend pas faire bouger les lignes, une nouvelle AG a décidé unanimement de poursuivre notre mobilisation en reprenant la grève le mardi 21 octobre.