Dans l’Yonne, la mobilisation parents-enseignants sauve une classe en un temps record

Le 4 février au matin, dans une école de l’Yonne qui subit une fermeture de classe, les parents et les enseignants se sont immédiatement mobilisés. Joint au téléphone, le secrétaire départemental du syndicat FO des professeurs des écoles (Snudi-FO) nous raconte.

Devant l'école de Ouanne (89), le 4 février. (Correspondant)
Par correspondant
Publié le 6 février 2025
Temps de lecture : 2 minutes

Les parents ont envahi l’école d’Ouanne (89). Ils l’ont bloquée, avec l’aide des enseignants et du syndicat. Ils ont ramené les tracteurs du coin devant l’école pour l’ambiance…

De là, parents et enseignants appellent l’inspecteur et lui demandent de venir. L’inspecteur répond qu’il ne peut pas car il a un rendez-vous. Il demande l’évacuation de l’école et propose un entretien, plus tard.

Les parents refusent et ils annoncent qu’ils ne partiront de l’école que si la fermeture de classe est annulée.

L’inspecteur rappelle quelques temps après… Il annonce l’annulation de la fermeture !

Mais les parents, méfiants, refusent de partir, ils veulent un écrit.

L’inspecteur s’exécute et envoie un écrit. La classe est sauvée !

Demain il y a un rassemblement devant la direction académique avec plusieurs écoles. Pour le moment le directeur académique refuse de recevoir les délégations.

La mobilisation de l’école de Ouanne nous montre la voie : ils ne comprennent que le rapport de force alors mobilisons-nous partout !

C’est déjà le cas à Pourrain, à Diges, Sens, Champigny, Noyers, Quarré-les-Tombes, Sergines, Béon/Chamvres, Branches, Charbuy, Maligny, Saint-Martin-du-Tertre.

Haute-Loire : un « comité intercommunal de défense de l’école publique » s’est constitué

Le ministre de l’Education nationale met en place en ce moment ses opérations de carte scolaire. Contrairement aux déclarations du PS et aux prétendus reculs, dans tous les départements, ce sont suppressions de postes, fermetures de classes, suppressions d’heures de cours et d’enseignement…

Pour ne prendre qu’un exemple relaté dans ces pages, en Haute-Loire, dès que les prévisions ont été connues, les représentants syndicaux ont alerté leurs collègues qui ont alerté les parents, les élus, la population. Parce qu’ils refusent le conclave avec Bayrou, ils en ont tiré les conséquences pratiques : aucun « pacte de stabilité » avec le gouvernement, le syndicat c’est la défense des revendications.

Et c’est ainsi que dans les écoles, mais aussi les lycées et collèges, manifestations, rassemblements, occupations d’école, rassemblements à l’inspection académique se multiplient tels une traînée de poudre. Dimanche matin à Yssingeaux, dans une manifestation pour défendre la classe menacée on a entendu crier à plusieurs reprises «  Macron démission ». Un « comité intercommunal de défense de l’école publique » s’est constitué, avec les représentants syndicaux. Les informations circulent, chaque initiative en appelle une autre, des décisions sont prises.

E t dans chacune de ces initiatives, les groupes d’action de la France insoumise, et leur députée référente Andrée Taurynia ont été présents et manifesté leur soutien. Quoi de plus naturel, quand on censure le gouvernement à l’Assemblée, on le censure aussi sur le terrain, avec la population, dans chacun de ses actes. C’est vrai pour les fermetures de classes comme dans chaque grève ou action collective, et c’est bien ce qui inquiète en haut lieu.