Destruction du service médical de la Sécu : un coup de force du gouvernement
Nous poursuivons la publication de notre dossier à l'occasion du 80e anniversaire de la Sécurité sociale. Cette semaine : coup de force du gouvernement contre le service médicale de la Sécu. Et un focus sur les accidents du travail et la retraite.
- Actualité politique et sociale, Sécurité Sociale

Le gouvernement et le directeur à sa solde de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) ont eu une drôle de manière de fêter le 80e anniversaire de la Sécu…
À u 1er octobre, les agents du service du contrôle médical, exerçant jusqu’à présent leur mission au service des assurés en dehors de toute tutelle financière, ont intégré les CPAM… Un bouleversement majeur (nous y reviendrons plus loin), un coup de force, sur le fond comme dans la forme.
Tous les 7 100 agents du contrôle médical ont-ils été transférés ? Non ! Ont été mis de côté les élus et délégués syndicaux et les médecins chefs régionaux du contrôle médical (DRSM) ! Ils n’en ont été informés que le jour dudit transfert, ces 450 salariés ont été renvoyés chez eux au moment où leurs collègues étaient jetés dans les griffes des CPAM.
Ben oui ! avec les délégués syndicaux dans les pattes, majoritairement FO et CGT, qui combattent sans relâche ce projet, difficile de pouvoir mettre en œuvre les décrets sur les ALD (affection de longue durée) ou de s’en prendre aux arrêts de travail !
La présence des représentants du personnel est une entrave pour la Cnam dans son objectif de mise en œuvre des plans de destruction de l’assurance maladie au détriment des agents de l’institution.
Immédiatement, les fédérations CGT et FO des organismes sociaux, qui combattent contre ce projet destructeur pour les assurés et les collègues, sont intervenues auprès de la Cnam dans le but de mettre fin à l’éviction des délégués syndicaux. Pour seule réponse, la direction s’est permis de demander aux fédérations de déroger au Code du travail !
Pourquoi un tel acharnement ? Parce que la macronie, ne veut plus que ce soit votre état de santé qui détermine vos droits. Il faut en finir avec le principe de 1945 : « On reçoit selon ses besoins ».

Le service du contrôle médical tel que constitué est ce qui empêche Macron et sa clique démissionnaire de dérouler son projet mortifère.
En effet, la seule boussole du service médical est l’état de santé de l’assuré. C’est tout l’inverse des CPAM qui paient les prestations et subissent la pression du budget. C’est le service médical qui donne son avis, ensuite ce sont les CPAM qui règlent les prestations. Vous comprenez donc pourquoi le gouvernement met toutes ses forces pour en finir avec la DRSM.
Un exemple : dans le cadre d’une ALD, le service médical, se basant sur les rapports médicaux de l’assuré, octroie la prise en charge (…)
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