En défense de la Libre Pensée

La Libre Pensée, comme nous l’explique son secrétaire général, Christian Eyschen, vient de lancer un « appel solennel » pour une solidarité effective avec elle, après des attaques sans cesse grandissantes et agressives de la réaction, de l’extrême-droite et des cléricaux.

Vitrine de la librairie de la Libre Pensée, à Paris, vandalisée à plusieurs reprises.
Par la rédaction d'IO
Publié le 26 avril 2023
Temps de lecture : 4 minutes

Pouvez-vous nous expliquer les raisons d’une telle offensive contre la plus ancienne association laïque de ce pays ?

Christian Eyschen : La Libre Pensée est mère de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. Elle défend son œuvre en luttant sur tous les terrains, contre toutes les violations commises à son encontre. Alors que tant de « bonnes âmes » nous avaient expliqué que l’Eglise catholique avait changé et qu’elle était même devenue « démocratique et même laïque », force est de constater qu’il y a une offensive grandissante de reconquête cléricale de l’espace public et aussi de l’école publique.

Notre association a donc décidé depuis des années de porter le fer sur le terrain juridique contre la présence envahissante des symboles et statues religieux dans des endroits publics prohibés par la loi de 1905 et nous gagnons quasiment tous nos recours de défense laïque, et même au plus haut niveau, au Conseil d‘Etat. Ce qui met en rage la réaction sous toutes ses formes.

Nous subissons des agressions contre nos locaux, notre librairie, nos militants reçoivent des tombereaux d’injures et de menaces. Nous avons décidé de faire cesser cela. La liberté de conscience, d’expression, d’association est gravement menacée. Il faut qu’elle soit défendue collectivement.

Ceux qui nous attaquent et agressent viennent de l’extrême-droite, des catholiques intégristes, et même d’autres qui semblent avoir visiblement perdu tout bon sens. Il y a une véritable rage contre nous, ce qui s’explique par la tension dans toute la société. Quand la crise vient et se développe, une partie (…)


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