Mayotte : opération “place nette”

Le 16 avril, 400 policiers et gendarmes supplémentaires sont arrivés à Mayotte. « On va nous accuser de faire la courte échelle au RN », lâche un député macroniste, parlant de la prochaine révision constitutionnelle portant sur le droit du sol dans l'île.

Des gendarmes le 16 avril à Mayotte. (AFP)
Par Gérard Bauvert
Publié le 21 avril 2024
Temps de lecture : 2 minutes

Au total 1 700 membres des forces dites de sécurité sont déployés dans le cadre de l’opération dont le nom parle de lui-même « place nette ». Il s’agit du second volet de ce que Macron et Darmanin ont mis en œuvre l’an passé sous l’appellation « opération Wuambushu ».

Bilan de la première étape : 700 « décasages » c’est-à-dire destruction des habitations qualifiées d’insalubres, les bangas. Objectif de l’opération en cours approcher les 1 300 destructions. S’agissant des expulsions, le premier flic de France et sa secrétaire d’Etat (trois voyages depuis sa nomination, elle paye de sa personne) compte faire mieux. Cela fait 2 ans (2022 et 2023) que les expulsions sont de l’ordre de 25 000. Ce qui à leurs yeux n’est pas suffisant.

D’ailleurs, pour faciliter leur travail, ils préparent une révision constitutionnelle au mois de mai pour supprimer le droit du sol à Mayotte. Les canailles estiment certainement que cela annonce un débat captivant un mois avant les élections européennes. Le journal Le Parisien du 16 avril rapporte à ce sujet les inquiétudes d’un député macroniste « on va nous accuser de faire la courte échelle au RN.  » Bien vu, car cette accusation est parfaitement fondée sur cette question comme sur bien d’autres. Une même monnaie avec deux faces. En attendant, pour aider les forces de l’ordre, les armées vont mettre à disposition deux vedettes supplémentaires.

Faut-il rappeler que ces bandits impérialistes qui dirigent la France – qui n’ont à la bouche que le « respect du droit international » – ont été condamnés plus de dix fois par l’Onu car Mayotte appartient à l’archipel des Comores, et pas à la France. Mais les résolutions ne valent-elles pas bien souvent ce que valent les votants ? Ainsi, comme nous l’avons déjà expliqué Mayotte appartient à l’archipel des Comores.

Quand un habitant de l’île d’Anjouan ou de la Grande Comore vient à Mayotte pour voir par exemple sa famille il est tout simplement chez lui. Oui, il faudra bien faire place nette, place nette du colonialisme et de ses représentants Macron Darmanin place nette avec le système lui-même.