Scandale du chlordécone : un crime d’Etat

L’Etat colonial français a condamné toute la population de Guadeloupe et de Martinique en poursuivant l’utilisation du chlordécone, pesticide pourtant avéré cancérigène. Un véritable crime d’Etat.

Le 25 avril, plus de 1000 personnes ont répondu à l’appel à manifester lancé par plusieurs associations, syndicats et partis politiques de la Martinique pour réclamer justice dans l'affaire du chlordécone (photo AFP)
Par Gérard Bauvert
Publié le 4 mai 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Il n’est nul besoin d’acheter le dernier thriller en vogue, la « cellule d’investigation » de Radio France revient excellemment le 21 avril 2023 sur ce qu’il est convenu d’appeler le « scandale du chlordécone ». Mais c’est beaucoup plus que cela comme nous allons le montrer.

P endant des décennies, les populations de Guadeloupe et de Martinique ont été empoisonnées par un pesticide du nom de chlordécone. Des milliers de travailleurs des bananeraies en sont morts. Mais de façon générale, ce sont plus de 90 % de la population qui a été infectée. Ces faits, dénoncés par les associations, les organisations syndicales, leurs avocats et même plus récemment par des élus, sont dûment établis.

La Martinique et la Guadeloupe détiennent le record du monde de cancers de la prostate. L’eau, la faune, la flore et la population, toutes sont contaminées et pour longtemps. Le nombre de malformations congénitales est considérable.

L’Etat (…)


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