Bilan de mandat de La France insoumise

Le groupe LFI de l’Assemblée nationale vient de publier son compte rendu de mandat à l’occasion du premier anniversaire de l’élection des 75 députés. Extraits de l’introduction de Mathilde Panot, présidente du groupe.

Par la rédaction d’IO
Publié le 3 juillet 2023
Temps de lecture : 4 minutes

« Bien que plus nombreux cette fois, notre devise à l’Assemblée n’a pas changé : un pied dedans, un pied dehors. Parce que l’Hémicycle n’est pas l’unique lieu de fabrication de la politique. Parce que notre devoir est d’être partout là où le peuple se met en mouvement. Nous tenons la tranchée en commission et en séance, lors desquelles nous faisons entendre les voix du dehors (…).

À l’Assemblée, ce sont ces millions de Français opposés à la réforme des retraites qu’il a fallu représenter.

Nous avons déposé des milliers d’amendements pour prouver à la macronie déconnectée que sa réforme n’avait rien de nécessaire, puisqu’il était possible de financer autrement notre système de retraites. Cette réforme indigne n’a ni légitimité parlementaire ni légitimité populaire. Nous sommes toujours dans ce bras de fer politique, entre un président qui passe en force une réforme injuste et injustifiée et un peuple qui lui résiste coûte que coûte. Le mouvement social que notre pays connaît depuis cinq mois est historique. Les Français ne tourneront pas la page. Fidèles à leur volonté, nous non plus (…).

L’année écoulée a pris des allures de fin de règne pour la macronie.

La Première ministre a commencé son mandat par le refus du vote de confiance, l’a poursuivi avec dix 49.3 pour faire passer le budget, puis un onzième pour passer en force la réforme des retraites. Jamais l’Assemblée nationale n’avait été piétinée avec autant d’aplomb.

Cette année aura enfin été marquée par la complaisance coupable de la macronie envers l’extrême droite. Le pouvoir porte une responsabilité historique dans l’élection de 88 députés RN. Les macronistes votent pour les vice-présidents du RN à l’Assemblée. Ils restent silencieux face aux ratonnades, aux attaques et menaces de mort de l’extrême droite. Ils votent main dans la main avec le RN contre la hausse du Smic, contre le rétablissement de l’ISF ou encore contre le gel des loyers. Plus que jamais l’extrême droite apparaît comme l’assurance vie du système. Nous sommes les seuls à la combattre pied à pied au Parlement et dans le pays. Avec la Nupes, nous continuerons à faire vivre l’alternative à l’Assemblée (…). »

Vote contre la loi de programmation militaire

Le mercredi 7 juin, les députés LFI et GDR (groupe parlementaire PCF) à l’Assemblée nationale ont voté contre la loi de programmation militaire (LPM) présentée par le gouvernement. La loi de programmation militaire, ce sont les 413 milliards débloqués pour la guerre entre 2024 et 2030, soit 100 milliards de plus que durant la période précédente.

Dans un contexte où partout l’impérialisme américain et son bras armé l’Otan poussent les feux de la guerre, avec le concours actif de l’État français et de son gouvernement, 87 députés ont voté contre la loi de programmation militaire. Dans son contre-projet publié en réaction à la loi de programmation militaire, La France insoumise affirme à propos de l’Otan : « En toute logique, l’Otan aurait dû être dissoute à la fin de la guerre froide. Au contraire, elle n’a cessé depuis de s’étendre, provoquant la méfiance de nombreux pays non occidentaux. Elle a été au cœur de la “guerre globale contre le terrorisme” commencée par les désastreuses interventions en Afghanistan et en Irak. Bien que les Russes l’emploient comme épouvantail dans leur propagande, il est indéniable que les États-Unis l’utilisent comme véhicule de leur influence. » Une position amenant LFI à proposer « le retrait de la France du commandement intégré de l’organisation ».

À retrouver en intégralité sur https://lafranceinsoumise.fr/2023/06/20/bilan-de-mandat/

Le vote contre la LPM est un point d’appui dans le contexte actuel de marche à la guerre orchestrée par l’Otan et à laquelle Macron prend part. Rappelons que le 30 novembre 2022, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, signait à Washington une « déclaration conjointe d’intention » avec le secrétaire américain à la Défense, Loyd J. Austin, réaffirmant le maintien de l’Otan comme « garant principal et essentiel de la défense collective en Europe » et l’engagement d’augmentation des dépenses militaires à hauteur de 2 % du PIB (les fameux 413 milliards d’euros de la LPM).

 

Vote de la LFI contre la loi de programmation militaire

Le mercredi 7 juin, les députés LFI et GDR (groupe parlementaire PCF) à l’Assemblée nationale ont voté contre la loi de programmation militaire (LPM) présentée par le gouvernement. La loi de programmation militaire, ce sont les 413 milliards débloqués pour la guerre entre 2024 et 2030, soit 100 milliards de plus que durant la période précédente.

Dans un contexte où partout l’impérialisme américain et son bras armé l’Otan poussent les feux de la guerre, avec le concours actif de l’État français et de son gouvernement, 87 députés ont voté contre la loi de programmation militaire. Dans son contre-projet publié en réaction à la loi de programmation militaire, La France insoumise affirme à propos de l’Otan : « En toute logique, l’Otan aurait dû être dissoute à la fin de la guerre froide. Au contraire, elle n’a cessé depuis de s’étendre, provoquant la méfiance de nombreux pays non occidentaux. Elle a été au cœur de la “guerre globale contre le terrorisme” commencée par les désastreuses interventions en Afghanistan et en Irak. Bien que les Russes l’emploient comme épouvantail dans leur propagande, il est indéniable que les États-Unis l’utilisent comme véhicule de leur influence. » Une position amenant LFI à proposer « le retrait de la France du commandement intégré de l’organisation ».

Le vote contre la LPM est un point d’appui dans le contexte actuel de marche à la guerre orchestrée par l’Otan et à laquelle Macron prend part. Rappelons que le 30 novembre 2022, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, signait à Washington une « déclaration conjointe d’intention » avec le secrétaire américain à la Défense, Loyd J. Austin, réaffirmant le maintien de l’Otan comme « garant principal et essentiel de la défense collective en Europe » et l’engagement d’augmentation des dépenses militaires à hauteur de 2 % du PIB (les fameux 413 milliards d’euros de la LPM).

Rosalie Albani