Dans la rue et à l’Assemblée : « Arrêtez le massacre ! »

Mardi 28 mai, en écho aux puissantes mobilisations qui ont lieu contre l'horreur à Rafah, Sébastien Delogu, député de La France insoumise, brandissait un drapeau palestinien dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Sébastien Delogu à l'Assemblée nationale, mardi 28 mai. (AFP)
Par Rosalie Albani
Publié le 29 mai 2024
Temps de lecture : 2 minutes

Mardi 28 mai, le député LFI de Marseille Sébastien Delogu brandit un drapeau palestinien dans l’hémicycle à l’occasion d’une question au gouvernement de la députée Alma Dufour qui dénonçait « l’abattoir à ciel ouvert » qu’est la bande de Gaza aujourd’hui.

Un geste en écho total aux milliers rassemblés partout en France la veille au soir, qui sont sortis indignés, écœurés par le bombardement du camp de réfugiés de Rafah la veille, et désireux de condamner le génocide en cours, à l’image des millions dans le monde qui veulent que le massacre s’arrête. Après une interruption de séance et une réunion expresse du bureau de l’Assemblée nationale, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet soumet au vote des députés l’exclusion pour 15 jours du député insoumis, la sanction la plus élevée.

Les députés Renaissance, LR et RN lèvent la main comme un seul homme. Ceux qui avaient bruyamment acclamé le « soutien inconditionnel à Israël » veulent recouvrir le génocide de leur silence complice. Sébastien Delogu sort en faisant le V de la victoire. A sa sortie, il déclare : « Cette sanction est une médaille que je porterai haut et fort jusqu’à ma mort, car je n’arrive pas à dormir quand je vois des bébés décapités sous les bombes ». Une poignée d’heures plus tard, le valeureux Sébastien Delogu se hisse sur le monument de la place de la République, brandissant le drapeau palestinien sous les hourras de milliers de personnes pour condamner le massacre en cours à Rafah.

Fidèles à leur méthode, « un pied dans la rue, un pied à l’Assemblée nationale » les députés insoumis sont porte-paroles de milliers et de milliers qui n’en peuvent plus des massacres perpétrés en toute impunité par Netanyahou et son armée, soutenus par Macron et ses soutiens, RN en tête. Qui n’en peuvent plus tout court de Macron, de sa politique.

Alors pour conforter et renforcer la France insoumise, force politique de rupture, qui refuse de se taire, qui fait face à toutes les campagnes ignobles de calomnies en défendant pied à pied tous les combats, toutes les revendications des travailleurs et de la population, votons LFI le 9 juin aux élections européennes !

 

Deux poids, deux mesures

Pour avoir brandi le drapeau palestinien pendant quelques secondes dans l’hémicycle, le député LFI Sébastien Delogu a écopé en express d’une sanction le condamnant à quinze jours d’exclusion. Dans une bronca alimentée par RN, LR et les macronistes, Yaël Braun-Pivet avait décidé de suspendre la séance pour permettre une réunion expresse du bureau de l’Assemblée devant statuer sur la situation.

Quelques minutes plus tard, la sanction proposée est votée en séance par les députés Renaissance, LR et RN qui n’avaient pas de devoir plus impérieux que d’exclure le député insoumis alors qu’à Rafah le massacre de tout un peuple se poursuit en ce moment même. Rappelons-nous que le 3 novembre 2022, lorsque le député LFI Carlos Martens Bilongo avait subi une insulte raciste du député RN Grégoire de Fournas (le désormais fameux « qu’il retourne en Afrique »), la séance avait certes été suspendue mais le bureau avait pris plusieurs jours pour se réunir et proposer la sanction du député RN. C’est le désormais célèbre « deux poids, deux mesures »…

Mardi 28 mai, en Italie, plusieurs députés ont également brandi des drapeaux palestiniens ainsi que le drapeau arc-en-ciel « Pace » (Paix ndr). Si les drapeaux ont été confisqués conformément au règlement du Parlement italien, les députés n’ont fait l’objet d’aucune sanction à l’heure où nous bouclons ce journal. Macron fait pire que Meloni.